Les entreprises priv?es ont ?t? totalement paralys?es, jeudi, par une gr?ve r?gionale observ?e par des dizaines de milliers de travailleurs ? Sfax, principal centre industriel en Tunisie, a-t-on annonc? de source syndicale.

Le taux de suivi ?tait de 100 pc dans les 164 soci?t?s touch?es par ce mouvement, qui s'est transform? en rassemblement et marche protestation, se sont r?jouis des dirigeants de la puissante centrale Union g?n?rale tunisienne du travail (UGTT), engag?e dans un bras de fer avec le patronat autour d'une hausse de salaires. Selon la page officielle de l'UGTT sur facebook, ils sont 13 mille gr?vistes ? se rassembler devant les locaux du syndicat ? Sfax et 20 mille ? avoir converg? vers le si?ge de la wilaya de la deuxi?me ville du pays. Les salari?s du priv? ont re?u le soutien des fonctionnaires et des agents des ?tablissements publics, venus manifester contre l'effritement du pouvoir d'achat sous le poids d'un rench?rissement sans pr?c?dent du co?t de la vie. Devant une assistance galvanis?e par le grand succ?s de cette premi?re action d'une s?rie de mouvements pr?vus par la centrale, le secr?taire g?n?ral adjoint de l'UGTT, Belgacem Ayari, a soulign? que cette action est "un message" envoy? ? l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA, patronat) pour qu'elle r?vise sa position ? propos des majorations. M. Ayari a brandi la menace d'une gr?ve nationale en cas de blocage des n?gociations, arguant que c'est la derni?re voie qui se pr?sente devant les travailleurs pour faire valoir leurs droits. Le patronat avait stigmatis? "le discours du chantage et de la menace", exprimant son refus de la cr?ation des situations de crise pour "l?gitimer certaines conditions ? imposer lors du dialogue", ce qui "ne fait qu'envenimer le climat social". Des m?dias locaux ont rapport? que plusieurs acteurs ?conomiques, exc?d?s par l'intransigeance du syndicat, ont menac? de mettre la clef sous le paillasson ou de d?localiser leurs activit?s dans d'autres pays de la r?gion. Fers de lance du quartet du dialogue national en Tunisie r?compens? du Prix Nobel de la paix, la centrale syndicale et le patronat ont vu leurs rapports se d?t?riorer ? cause des n?gociations salariales, en d?pit de l'intervention du pr?sident B?ji Caid Essebsi pour r?duire le foss? entre les deux parties.