Adhésion des Palestiniens à l'ONU: le Conseil de sécurité prend son temps, mais un veto est déjà certain

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Un enfant palestinien joue dans les décombres des bombardements israéliens dans la ville de Gaza le 8 avril 2024 dans le cadre de la guerre d’extermination des Palestiniens menée par Israël. (Photo par AFP)

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Alors que le nouveau bilan des tués est de 33.360 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre d’extermination En 24 heures, e Conseil de sécurité de l'ONU a décidé lundi décidé de prendre son temps pour ne répondre que fin avril à la demande d'adhésion, pleine et entière, déposée il y 13 ans, en 2011, des Palestiniens aux Nations unies, une démarche qualifiée d'"historique" par les Palestiniens et dénoncée avec virulence par Israël.

"Le Conseil a décidé que cette délibération devrait avoir lieu lors du mois d'avril", a déclaré l'ambassadrice maltaise Vanessa Frazier, qui assure la présidence tournante du Conseil.

En septembre 2011, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait lancé la procédure demandant "l'adhésion de l'Etat de Palestine à l'ONU", qui n'était jamais allée à son terme. Les Palestiniens avaient obtenu finalement en novembre 2012 le statut "d'Etat non membre observateur".

Mettant en avant la guerre d’extermination israélienne des Palestiniens à Gaza, ils ont la semaine dernière relancé leur demande d'adhésion dans un courrier adressé au Conseil de sécurité, qui a lui enclenché lundi le processus d'examen.

"C'est un moment historique", a commenté l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour. Même si un succès est plus qu'improbable.

Il faudrait d'abord une recommandation positive du Conseil de sécurité (au moins 9 votes pour, sans veto d'un membre permanent), puis un vote à une majorité des deux tiers à l'Assemblée générale.

Mais les observateurs prédisent un veto des Etats-Unis, qui s'étaient déjà opposés à cette adhésion en 2011.

"Notre position est connue et n'a pas changé", a répété lundi l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield à l'issue de la première réunion à huis clos du "comité sur l'admission de nouveaux membres", une formation ad hoc du Conseil.

Les Etats-Unis estiment que l'ONU n'est pas le lieu pour la reconnaissance d'un Etat palestinien, qui devrait selon eux être issu d'un accord entre Israël et les Palestiniens.

Ils mettent également en avant une loi américaine qui prévoit de couper le financement de l'ONU si le Conseil de sécurité accepte un Etat palestinien hors d'un tel accord bilatéral.

Malgré tout, les membres du Conseil ont décidé que le travail du comité sur l'admission "est utile et donc que le comité se réunira à nouveau jeudi", a indiqué l'ambassadrice maltaise.

"Place légitime" 

L'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan aux accents fascistes a lui dénoncé avec virulence la requête palestinienne.

"Le Conseil de sécurité discute en ce moment de la reconnaissance d'un Etat +palestinazi+", a-t-il osé lancer à la tribune de l'Assemblée générale alors que son armée massacre à tour de bras les Palestiniens.

"Tout ce que nous demandons, c'est de prendre notre place légitime au sein de la communauté des Nations", a plaidé Riyad Mansour, qui espère un vote du Conseil de sécurité le 18 avril.

En cas de veto américain, ce ne serait pas la première fois qu'une demande d'adhésion à l'ONU serait bloquée au Conseil de sécurité.