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Affaire Raddad : « Omar ne m’a pas tué »
L'ADN retrouvé sur le corps de Ghislaine Marchal correspond à une personne fichée, l'affaire Omar Raddad touche-t-elle à sa fin ?
L’affaire Omar Raddad ne cesse de faire couler beaucoup d’encre, 25 ans après les faits. De nouvelles empreintes retrouvées sur trois scellés disculpant le jardinier marocain condamné en 1991 pour le meurtre de sa patronne, Ghislaine Marchal, figure sur le fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg). Ainsi, selon le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre "il y a un soupçon d'identité entre une des traces et un enregistrement au Fichier national automatisé des empreintes génétiques. Mais il y a des vérifications qui sont faites, pour l'instant il n'y a rien de certain. Cela doit être confirmé par des analyses en laboratoire".
En d'autres termes, les empreintes génétiques retrouvées correspondent à une personne fichée, toutefois des vérifications doivent être effectuées, par précaution, pour confirmer cela.
Le 10 octobre dernier, le procureur avait indiqué que l'ADN relevé ne correspondait ni à celui de Omar Raddad, ni à ceux de possibles suspects désignés par les avocats de Raddad, précisant que les traces retrouvées sur deux portes et un chevron, révèlent la présence de l'ADN de quatre hommes différents, mélangé à celui de Ghislaine Marchal. Déjà, à ce stade Omar Raddad était disculpé, du moins sur le plan scientifique.
Ghislaine Marchal avait été assassinée en juin 1991 par plusieurs coups de couteau à Mougins. Des inscriptions ont été retrouvées près du lieu du crime "Omar m'a tuer". Le jardinier marocain Omar Raddad, qui a toujours clamé son innocence dans cette affaire, avait été condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle, avant d'être partiellement gracié par le président Jacques Chirac, qui a réduit sa peine. Deux ans plus tard, il a bénéficié d'une libération conditionnelle après un comportement irréprochable en prison. A 53 ans, Il vit maintenant au Maroc et n’a qu’un seul souhait, c’est de connaitre le vrai coupable.