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Algérie : Contre vents et maladies, Bouteflika candidat à la présidence
Djamel Ould Abbas, secrétaire général du FLN, qui vient d’abattre Saïd Boulhedja, président de l »’Assemblée Populaire Nationale (APN) (chambre basse du parlement algérien), organise un passage ne force pour imposer le président en place, Abdelaziz Bouteflika, à un cinquième manda contre vents et maladies. Dans la pure ou la pire tradition soviétique, Il sera, a-t-il « décidé », le candidat du Front de Libération Nationale (FLN) à la présidentielle prévue en avril 2019. L’annonce faite ce dimanche 28 octobre indique que la lutte pour le pouvoir se poursuit à Alger où le clan le plus fort a décidé de s’accommoder du statut quo en étant en élimant ses adversaires.
«Je le dis en tant que secrétaire général du parti, le candidat du FLN pour l'élection présidentielle de 2019 c’est Abdelaziz Bouteflika», a déclaré Ould Abbès dans une allocution prononcée à l’occasion de l’investiture du nouveau chef du groupe parlementaire du parti, Mohamed Bouabdallah, en remplacement de Mouad Bouchareb, élu nouveau président de l’assemblée populaire nationale.
Après avoir appelé à plusieurs reprises le chef de l’Etat à briguer un cinquième mandat à la tête du pays, le SG du FLN, parti au pouvoir, a annoncé que le président Bouteflika, âgé de 81 ans, sera le candidat du parti pour la prochaine présidentielle.
Pressé par son camp depuis plusieurs mois de briguer un 5ème mandat, Bouteflika ne s'est toujours pas exprimé à ce sujet.
Pourtant, on ne peut pas dire que Bouteflika soit en forme pour briguer un autre mandat. Celui qui dirige l’Algérie depuis 1999 a des problèmes de santé depuis 2005, pour le moins qu’on puisse dire sérieux.
En novembre 2005, Bouteflika est opéré d’un ulcère de l’estomac et hospitalisé au Val-de Grâce avant de rentrer en Algérie un mois plus tard.
Il est de nouveau hospitalisé au même endroit en novembre 2013 suite à un accident ischémique transitoire (petite attaque cérébrale). En juillet 2013, le président algérien rentre en fauteuil roulant à Alger.
Depuis, la santé de Bouteflika ne s’est pas améliorée et ses apparition se font de plus en plus rares. En avril dernier, Rachid Nekkaz, homme politique algérien, déclarait en avril dernier que le président Bouteflika était mort et que celui qui apparait à la télévision est un sosie.
Nekkaz étayait ses propos en posant la question suivante : « si le président était réellement vivant, pourquoi ne s’adresse-t-il pas au peuple algérien ? ».