Algérie : L’assainissement tourne court

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Personne n’était dupe et chacun savait que cette opération de « déracinement » et de « désherbage » dans l’armée entrait dans la lutte pour la succession au président Bouteflika, maintenu en vie artificiellement

Les cinq généraux-majors arrêtés et mis en détention le 14 octobre ont été libérés sur décision du président Bouteflika [sic] 5 novembre. Ils viennent de récupérer ont récupéré leurs passeports et sont libres en principe de quitter le territoire. Il s’agit des généraux Habib Chentouf, Saïd Bey, Abderrezak Chérif, ex-commandants de la 1ère, 2e et 4e régions militaires. Sont concernés aussi, le général major Boudjema Boudouaour, ex-directeur des Finances et des transactions au ministère de la Défense nationale (MDN) et le général major Menad Nouba, ex-commandant de la Gendarmerie nationale.

Cette purge qui ne disait pas son nom, s’inscrivait dans la lutte pour le pouvoir, mais a été présentée comme une opération d’assainissement des rangs de l’armée. Les inculpés ont été en effet poursuivis pour « enrichissement illicite » et « abus de fonction ». Auparavant leur limogeage de leurs postes de commandement, pour la plupart majeurs, a été expliqué à l’opinion publique comme la volonté présidentielle (sic) de procéder au rajeunissement et au renouvellement aux postes de responsabilité.

Mais personne n’était dupe et chacun savait que cette opération de « déracinement » et de « désherbage »  entrait dans la lutte pour la succession au président Bouteflika, maintenu en vie artificiellement selon l’expression de l’ex-ambassadeur français à Alger, Bernard Bajolet.

Apparemment  la liquidation a tourné court en raison d’un bouleversement des rapports de force ou d’un deal passé avec les généraux : La liberté contre la réclusion politique volontaire.