Augmentation des prix du carburant en Tunisie pour la 3ème fois consécutive cette année

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Les autorités tunisiennes ont annoncé une augmentation à partir de dimanche des prix du carburant, la troisième du genre au cours de 2018

A cet égard, les prix d'Essence super sans plomb et du Gasoil super ont augmenté de 60 millimes pour atteindre respectivement 1,985 dinar/litre (0,775 dollars) et 1,745 dinars (0,692 dollars), alors que celui du Gasoil a été revu à la hausse de 75 millimes pour atteindre 1,480 millimes/litre (0,587 dollars).

Selon le ministère de l'énergie, des mines et des énergies renouvelables, cette augmentation qui s’inscrit dans le cadre du mécanisme d’ajustement périodique des prix de pétrole, intervient suite à la hausse des prix du pétrole sur les marchés internationaux atteignant, au cours des premiers mois de cette année, environ 75 dollars/le baril.

Les prix du Gaz de pétrole liquéfié (GPL) et du pétrole lampant demeurent inchangés, a précisé la même source.

En mars dernier, le ministre tunisien chargé des réformes majeures Taoufik Rajhi avait souligné que la subvention des hydrocarbures coûtera à la Tunisie, cette année, 3 milliards de dinars (1 milliard d'euros), contre 1,50 milliard de dinars prévus (pour ces produits et l'électricité) dans le budget de 2018, en raison de la hausse des prix du baril, qui était de 64 dollars et la non application de la réforme relative à l’ajustement automatique des prix de ces produits.

Ces augmentations coïncident avec l'appel du Fond Monétaire International (FMI) à la Tunisie de rester sur la voie de la réduction du déficit budgétaire cette année et l'année prochaine pour stabiliser la dette et réduire la demande excessive d'importations, étant donné l’augmentation importante des prix internationaux du pétrole.

Il sera particulièrement important de poursuivre les réformes des subventions (actuellement peu ciblées) de l’énergie, de gérer soigneusement la masse salariale publique ainsi que de redresser, sur des bases viables, la situation des caisses de sécurité sociale pour les secteurs public et privé dans l'objectif de contenir les dépenses qui profitent de manière démesurée aux plus nantis, insiste le FMI dans un communiqué.