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Brexit: Theresa May réclame ''plus de temps'' pour discuter avec l'UE
La Première ministre britannique, Theresa May, a souligné mardi 12 février à la Chambre des communes, qu'elle a besoin de "plus de temps" pour discuter avec l'Union européenne (UE) en vue de parvenir à une solution qui pourrait sortir le pays de l'impasse actuelle sur le Brexit.
"Après nous être mis d'accord avec l'UE sur des discussions supplémentaires, nous avons à présent besoin de temps pour achever ce processus", a déclaré la dirigeante conservatrice devant les députés lors de la séance hebdomadaire de questions orales au Parlement britannique.
"Dès que nous aurons réalisé les progrès nécessaires, nous proposerons un nouveau vote" sur l'accord de retrait, a-t-elle assuré, sans donner de date pour ce vote.
Relevant que le processus de divorce "arrive à une étape cruciale", Mme May a insisté qu'elle "ne permettrait pas que la paix soit perturbée en Irlande du Nord" après la sortie du Royaume-Uni du bloc européen.
La dirigeante britannique a, en outre, fait savoir qu'elle échangerait de nouveau avec certains dirigeants des 27 autres pays de l'UE tout au long de la semaine.
La demande de Mme May a été, toutefois, considérée par le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, comme une tentative de "jouer la montre" pour laisser les députés sans alternative à l'approche de l'échéance du Brexit et les forcer ainsi à soutenir son accord initial "extrêmement imparfait", afin d'éviter le scénario redouté d'une sortie de l'UE sans accord.
Depuis le rejet massif par les députés britanniques de l'accord de divorce entre Londres et Bruxelles en janvier dernier, la Première ministre britannique tente d'obtenir des concessions de la part de l'UE pour revoir la disposition litigieuse du "filet de sécurité" dite backstop" en anglais.
Cette disposition prévoit en cas de sortie du Royaume Uni de l'Union Européenne le 29 mars comme prévu, l'établissement d'une union douanière entre la Grande Bretagne et le bloc européen pour empêcher une frontière dure entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord. Cette solution est catégoriquement rejetée par Theresa May et par un nombre important de députés britanniques.
Après la visite de la dirigeante britannique, jeudi dernier à Bruxelles, les deux parties ont convenu de mener de nouvelles "discussions" pour sortir du blocage politique lié au Brexit, quoique la position de l'UE reste ferme face à toute demande de réouverture de l'accord de retrait.