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Cisjordanie: manifestations pour les Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, plus de 9.000 aujourd'hui, contre 5.200 avant le 7 octobre
Cette journée résonne particulièrement cette année après l'arrestation de milliers de personnes supplémentaires ces derniers mois.
Des Palestiniens de Cisjordanie occupée ont manifesté mercredi pour réclamer la libération des détenus administratifs dans les prisons israéliennes et l'accès des familles à leurs proches incarcérés, interdits de parloir depuis l'attaque du 7 octobre.
Des rassemblements organisés à l'occasion de la Journée des prisonniers ont eu lieu dans les grandes villes du territoire occupé par Israël depuis 1967, à Hébron, Jéricho et Naplouse notamment.
Cette journée résonne particulièrement cette année après l'arrestation de milliers de personnes supplémentaires ces derniers mois.
Pourtant à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, se sont réunies moins de 200 personnes, venues avec des portraits d'un enfant, un père ou un mari.
"La question des prisonniers palestiniens est dans le cœur et les esprits de tous, elle devrait susciter une communion de tous", a regretté Shawan Jabareen, directeur de l'organisation de défense des droits humains al Haq.
La faible affluence s'explique par la par la crainte d'arrestations en cas d'appels de participants à la "libération de la Palestine", qui peuvent leur valoir une condamnation pour incitation à la violence.
Selon le Club des prisonniers, le nombre de détenus est passé à plus de 9.000 aujourd'hui, contre 5.200 avant le 7 octobre, jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël
Après l'attaque du Hamas, les autorités pénitentiaires israéliennes ont annoncé "l'état d'urgence en prison", qui s'est traduit par un durcissement des conditions de détention, dont la fin des visites au parloir.
Plus d'un millier de prisonniers sont incarcérés en détention administrative, affirme le Club des prisonniers, un régime permettant à Israël d'incarcérer des personnes sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles.
"Depuis deux ans et demi, nous n'avons pas vu son visage, nous n'avons pas pu lui rendre visite", affirme à l'AFP Oum Fadi Hamad, la mère de l'un d'eux, un jeune homme incarcéré par intermittence depuis 12 ans. "Fadi n'a jamais vu son plus jeune fils".
Fin novembre, une trêve de sept jours dans la guerre entre Israël et le Hamas avait permis la libération d'une centaine d'otages sur les 250 enlevés le 7 octobre, en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens.
Les négociations pour un nouveau cessez-le-feu provisoire ont toutes échoué jusqu'ici.
La guerre d’extermination des Palestiniens lancées par Israël a fait jusqu’ici près de 34.000 morts, dont 18 enfants et plus de 12.000 femmes dans la bande de Gaza. (Quid avec AFP)