Emeutes sud-africaines: renseignement défaillant et police débordée (rapport)

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Les violences, les plus graves depuis la fin de l'apartheid, ont fait plus de 350 morts.

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Les émeutes meurtrières qui ont secoué l'Afrique du Sud en juillet après l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma ont révélé d'importantes failles au sein du renseignement et la faiblesse de forces de sécurité rapidement dépassées, pointe un rapport publié lundi.

"Les structures du renseignement n'ont pas réussi à anticiper les violences et à y répondre de manière adéquate", affirme le texte rédigé par un panel d'experts choisi par le gouvernement pour enquêter sur ces violences, les plus graves depuis la fin de l'apartheid, qui ont fait plus de 350 morts.

Le renseignement sud-africain "n'a pas réussi à prévoir la nature, l'ampleur et le modus operandi" de ces violences et la police ne disposait pas de "capacités suffisantes" pour les juguler, accable le rapport.

Après de premiers incidents attribués aux partisans de M. Zuma, qui ont servi de déclencheur, des foules déchaînées avaient envahi centres commerciaux et entrepôts, principalement à Johannesburg et autour du port de Durban, emportant téléviseurs, frigos, canapés en cuir, alimentation, dans la plus grande confusion.

"La police a admis que le grand nombre de personnes était écrasant" et que leurs méthodes les avaient "surpris", affirme le rapport, citant notamment une organisation via les réseaux sociaux.

La police n'a pas réussi à "adapter ses tactiques à la situation à laquelle elle était confrontée", charge encore le texte, ajoutant qu'elle était "insuffisamment équipée et qu'elle manquait de matériel de contrôle des foules".

"Il ne fait aucun doute que la police n'avait pas la capacité suffisante pour mettre fin à la violence", ajoute le rapport.

Quelques jours après le début des troubles, le président Cyril Ramaphosa a déployé environ 25.000 soldats avant que l'ordre ne soit rétabli. Après, il avait supprimé le ministère de la Sécurité d'Etat et placé les services de renseignement sous son autorité. (AFP)