Forum africain sur l’investissement : Le Maroc se distingue à Johannesburg

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Lors du forum africain sur l’investissement, qui se tient à Johannesburg, le Maroc s’est illustré comme exemple de pays qui montre que l’Afrique est capable de mettre à profit ses potentialités et ses ressources pour occuper la place qui est la sienne, celle de la future frontière mondiale d’affaires et de croissance

Au premier jour de ce Davos africain, premier conclave de haut niveau sur l’investissement qui se tient en terre africaine, le Maroc a fait entendre sa voix dans des secteurs d’une grande importance dans la nouvelle architecture des affaires qui est en train de naitre dans le continent.

Se distinguant par sa force et sa pertinence, l’expérience du Maroc dans le domaine du développement des énergies renouvelables a retenu une attention particulière lors de cette grand-messe des investissements comme un modèle de développement qui a un impact direct et indéniable sur le développement économique et social des sociétés, d’où la nécessité de l’élargir à l’ensemble du continent.

Officiels, opérateurs économiques et analystes présents au forum de Johannesburg n’ont pas manqué de saluer la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Agence Marocaine de l’Energie Durable (MASEN) et la Banque Africaine de Développement (BAD) visant à aider les pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel de l’expérience marocaine en matière de développement des technologies d’énergies renouvelables les plus adaptées à leurs conditions naturelles et à leurs besoins énergétiques spécifiques.

Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a eu raison de souligner, lors de la cérémonie de signature, la pertinence de l’action de MASEN dans le contexte de ce Forum africain sur l’investissement. Le responsable, dont la Banque est initiatrice du Forum de Johannesburg, s’est dit «fasciné» par le complexe Noor Ouarzazate, «fait avec les capacités marocaines». C’est «la preuve que l’Afrique peut accomplir de grandes choses d’envergure internationale», a-t-il dit.

Des analystes, dont Annabel Bishop, ont relevé que dans le contexte de la mutation économique que connaît le continent, l’expérience marocaine en matière d’énergie sera d’un grand apport.

En plus des impératifs de développement, l’Afrique fait face à d’autres défis liés à la protection de l’environnement, a-t-elle fait observer, soulignant que les efforts du Maroc pour le développement des énergies propres offrent des solutions adaptées aux nouvelles réalités continentales.

Outre le secteur des énergies renouvelables, le modèle de développement marocain revenait dans les discussions dans d’autres panels, dont celui tenu sur la place des secteurs financiers dans l’émergence de l’Afrique nouvelle.

Un panel, intitulé l’alliance financière africaine sur le changement climatique, a été l’occasion pour les participants de suivre un exposé sur les réalisations du secteur bancaire marocain en Afrique.

Il a été question de briefer les investisseurs présents au forum sur les initiatives marocaines entreprises à l’échelle continentale pour accompagner la transition énergétique dans le continent.

Youssef Rouissi, du groupe Attijariwafa Bank, a présenté devant l’assistance l’expérience réussie du Maroc dans ce domaine, mettant en valeur les différents efforts et initiatives entreprises pour le développement et la promotion des énergies propres, appelées à occuper une place de plus en plus importante dans le royaume.

Les participants au panel se sont intéressés à cette expérience marocaine, dans laquelle le secteur financier privé a été associé avec succès grâce à sa taille, sa structuration, son cadre institutionnel et ses performances solides.

Fort de ses performances et de sa maturité, le secteur bancaire marocain se déploie dans de nombreux pays africains, le but étant de permettre aux partenaires dans le continent de bénéficier de l’expérience marocaine, d’ailleurs très sollicités dans plusieurs contrées.

Au-delà des financements, la contribution du secteur bancaire marocain en Afrique prend différentes formes tels les efforts visant la création du premier fonds d’efficacité énergétique africain qui vise à investir dans les PME et dans les sociétés industrielles afin de les aider à réduire leur empreinte énergétique.

Il s’agit d’une action globale du secteur bancaire marocain qui s’inscrit parfaitement dans le nouvel agenda de développement et de transformation économique en Afrique.

Il s’agit, comme l’ont souligné plusieurs intervenants, d’accélérer la cadence de développement et des investissements dans le cadre d’une action globale qui ne laisse rien au hasard et qui prend en compte les différentes exigences en particulier environnementales et énergétiques.

Par ailleurs, le Forum de Johannesburg a été l’occasion pour les participants de s’informer davantage des efforts continus du Maroc visant la perfection de son cadre institutionnel à la faveur de réformes avant-gardistes et novatrices.

Les rapports émanant des grandes institutions financières et des cabinets d’intelligence économique internationaux attentivement scrutés par les investisseurs, confirment la pertinence de ces réformes qui ont contribué à la promotion des investissements dans le royaume.

Preuve on est l’amélioration notable du classement du Maroc dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale, dans lequel le Maroc ne cesse de réaliser des percées confirmant son attractivité et sa place sur l’échiquier continental, où le Royaume occupe, désormais avec l’Afrique du Sud, la première place en tant que destination des investissements étrangers.

Il s’agit, comme l’a souligné le ministre de l’économie et des Finances, Mohamed Benchaaboun, qui a fait le déplacement à Johannesburg, de progrès qui confirment la stature du Maroc en tant qu’acteur incontournable dans le cadre des efforts de développement en Afrique.

Le Maroc est présent en Afrique, dans plusieurs secteurs clés dont ceux des finances, des télécommunications et des travaux publics, a expliqué Benchaaboun, soulignant que cette présence, qui ne cesse de se renforcer, confère au royaume une place de choix dans les efforts visant à densifier les relations économiques à l’échelle continentale.