France: Mélenchon dénonce une ''crise démocratique'' qui ''peut tourner à la crise de régime''

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Les forces policières françaises chargent contre les manifestants

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Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé jeudi, comme le leader de la CFDT Laurent Berger, que la crise sociale liée à la réforme des retraites devenait "une crise démocratique" et qu'elle pouvait "tourner à la crise de régime".

"Le soutien à la mobilisation s'accroît, les grèves se relaient" et "nous sommes en train de monter en puissance", a jugé le tribun insoumis dans la manifestation contre la réforme des retraites à Paris, la 11e journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale.

"On peut parler, comme l'a dit la secrétaire générale de la CGT (Sophie Binet, NDLR) d'un pouvoir obtus et radicalisé", a-t-il ajouté.

A propos du patron de la CFDT, Laurent Berger, qui avait évoqué mercredi "une crise démocratique", Jean-Luc Mélenchon a jugé qu'il avait "raison de dire que nous sommes en passe de passer d'une crise sociale extrêmement ample à une crise démocratique".

Celle-ci "peut prendre la tournure d'une crise de régime", a-t-il ajouté, "parce que le président de la République s'est exprimé (mercredi) dans des termes extrêmement durs depuis la Chine, pour agresser (...) des secrétaires généraux de syndicats et moi-aussi au passage".

Jean-Luc Mélenchon a également comparé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à "Bolsonaro et Trump", alors que le locataire de Beauvau a mis en cause la Ligue des Droits de l'homme lors d'une audition au Sénat.

"Il est un danger pour notre démocratie, il est un problème", a ajouté le triple candidat malheureux à la présidentielle.

Plus tôt, la cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, avait déjà "alerté solennellement sur le risque que fait peser le gouvernement et son instrument principal M. Darmanin sur la démocratie".

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a pour sa part considéré qu'Emmanuel Macron était le symbole d'une "double fracture, sociale et démocratique", dénonçant "un président" qui "s'est muré dans sa tour d'ivoire".

"La question de sa légitimité à agir de cette façon est posée", a-t-il affirmé en appelant soit au retrait de la réforme, soit au "retour devant les Français", par un référendum ou une dissolution de l'Assemblée.

La cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, a elle aussi assuré que "personne n'est prêt à tourner la page, ni les Français, ni la Nupes".