International
Gaza: plainte en France qui impliquerait un soldat franco-israélien pour tortures et complicité
L’une des rares images des otages palestiniens entre les mains de l’armée sioniste qui ont pu traverser le dôme d’acier qui couvre les crimes d’une guerre génocidaire dont les Palestiniens sont victimes.
Trois associations ont déposé jeudi en France une plainte contre X pour tortures et complicité sur la base d'une vidéo, qui impliquerait un soldat franco-israélien, montrant des prisonniers palestiniens dans une situation dégradante.
Cette plainte simple a été adressée à Paris au parquet national antiterroriste (Pnat), compétent en matière de crimes de guerres et crimes contre l'humanité, selon la plainte et la preuve du dépôt.
Les signataires sont l'association belge "Le mouvement du 30 mars", la française "Justice et droits sans frontières" (JDSF), et l'"association des Palestiniens de France, AL JALIYA, Union des Associations palestiniennes en France".
La plainte retient les chefs de "tortures" et "complicité de tortures en tant que crime de guerre" dans "le contexte d’un conflit armé international".
Elle vise en particulier une vidéo relayée sur les réseaux sociaux "prise par un supposé soldat franco-israélien, filmant des prisonniers palestiniens dans une situation dégradante et faisant état de tortures", qui daterait de janvier et se déroulerait à Gaza, théâtre de la guerre entre Israël et le Hamas, selon des éléments de la plainte.
Publiée notamment le 19 mars sur X par Younis Tiwari, un militant de la cause palestinienne et journaliste palestinien, on y entend une voix parlant français disant "t'as vu ces enculés, mon neveu ? (...) il s'est pissé dessus. Je vais te montrer son dos, tu vas rigoler, ils l'ont torturé pour le faire parler".
"Vous étiez contents le 7 octobre, bande de fils de putes", dit encore la voix, en référence à l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël, qui a entrainé la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, Israël a lancé une opération militaire toujours en cours à Gaza qui a fait plus de 34.000 morts, dont plus de 18.000 enfants et plus de 12.000 femmes.
"Cet élément isolé prend place dans un ensemble beaucoup plus large de la pratique de la torture par les soldats israéliens", a commenté auprès de l'AFP Me Gilles Devers, l'un des avocats des associations.
A sa réception, le Pnat analysera la recevabilité de la plainte et la compétence des juridictions françaises avant d'ouvrir ou non une enquête. (Quid avec AFP)