Hamas : le 7 octobre était ''une étape nécessaire'' contre ''les complots israéliens'', mais admet des ‘’erreurs’’

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Cette photo prise le 21 janvier 2024 à Rafah montre de la fumée lors d'un bombardement israélien sur Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, dans le cadre des combats entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo par AFP)

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Le mouvement palestinien Hamas a affirmé dans un document publié dimanche que l'attaque du 7 octobre contre Israël était "une étape nécessaire" et une "réponse normale" face à "tous les complots israéliens contre le peuple palestinien".

Le Hamas a ajouté que dans le "chaos" autour de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, "peut-être que des erreurs ont eu lieu", rejetant d’avoir visé des civils, si ce n'est "par accident, et au cours de confrontations avec les forces d'occupation"

C’est la première fois depuis l’attaque du 7 octobre 2023 et le début de la guerre d’extermination d’Israël contre les Palestiniens au bilan humain catastrophique qui a dépassé les 25.000 morts tués dont plus de10.000 enfants et 8.000 femmes.

Sur le terrain, le mouvement palestinien a rapporté de nombreuses frappes aériennes et tirs d'artillerie, notamment à Khan Younès, la grande ville du sud, désormais épicentre des combats au 107e jour de guerre.

Dans un document de près de 20 pages qui livre sa "version des faits", le Hamas assure que l'opération "déluge d'al-Aqsa" était une "étape nécessaire" et une "réponse normale" face à l'occupation israélienne.

"Peut-être que des erreurs ont eu lieu" dans le "chaos" provoqué par "l'effondrement soudain de l'appareil sécuritaire et militaire" à la frontière entre Israël et Gaza, déclare le mouvement.

Mais il rejette avoir visé des civils, si ce n'est "par accident, et au cours de confrontations avec les forces d'occupation".

Cette attaque contre des postes militaires a entraîné la mort de plus de 1.140 personnes, dont des civils.

"Arrêt immédiat de l'agression" 

Dans son document, le Hamas, exige l'arrêt immédiat de l'agression israélienne alors qu'Israël, qui a pour objectif d'"anéantir" le peuple palestinien qui refuse tout arrêt des combats avant d’atteindre son objectif de vider Gaza de ses Palestiniens

Le Premier ministre  du gouvernement d’extrême droite israélien, Benjamin Netanyahu, a "catégoriquement" rejeté les "conditions" du Hamas.

Le Hamas affirme par ailleurs que le "peuple palestinien" peut "décider de l'avenir" du territoire et rejette les "projets internationaux ou israéliens". Samedi, M. Netanyahu, principal fossoyeur des accords d’Oslo de 1993, avait refusé une souveraineté future des Palestiniens sur la bande côtière, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

Famine et épidémie

A Khan Younès, l'armée israélienne a annoncé samedi avoir "éliminé des terroristes" et découvert un tunnel dans lequel "une vingtaine de détenus auraient été enfermés.

L'armée mène également des opérations autour de Jabaliya (nord), d'après des témoins.

Dans un territoire  dévasté par les bombardements israéliens, la population souffre de famine et d'épidémies, alerte l'ONU selon qui au moins 1,9 des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés.

Dimanche, des dizaines de déplacés, bidons à la main, ont patienté lors d'une distribution d'eau organisée par Médecins sans frontières à Rafah, dans l'extrême-sud de Gaza, où se sont réfugiés des centaines de milliers de personnes, a constaté l'AFP.

D'après le ministère de la Santé du Hamas, il n'y a eu "aucun progrès" pour augmenter les livraisons d'aide humanitaire au territoire assiégé. Le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien qui coordonne les "activités civiles" de l'armée dans les territoires occupés, a indiqué que 260 camions chargés d'aide étaient entrés à Gaza dimanche, soit "le plus grand nombre (de véhicules) depuis le début de la guerre".

Frappe meurtrière 

La Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, connaît aussi un regain de violences à un niveau inédit depuis près de 20 ans. L'armée israélienne y a mené des opérations meurtrières ces derniers jours, détruisant à Hébron les maisons de deux combattants palestiniens.

Depuis le 7 octobre au moins 364 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie.

La guerre exacerbe les tensions entre Israël et l'"axe de la résistance", notamment le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites Houthis.

A la frontière israélo-libanaise, où les tirs israéliens sont désormais quotidiens, une frappe imputée à Israël a tué un combattant du Hezbollah, selon une source proche du mouvement libanais. L'armée israélienne a confirmé avoir mené plusieurs frappes dans la zone.

Les violences transfrontalières ont fait plus de 195 morts au Liban. (Quid avec AFP)