Hausse des prix : le gouvernement exonérer des équipements et des intrants agricoles de la TVA

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L'exonération de la TVA concernera les produits relatifs à la préservation de la santé des végétaux, les équipements utilisés pour la reproduction des végétaux et des animaux importés et destinés exclusivement à l'usage agricole, en plus d'autres équipements spécialement réservés à l'usage agricole

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Rabat - Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé, jeudi à Rabat, que l'exécutif, dans le cadre de ses efforts de terrain pour lutter contre les sources de l'inflation et la hausse des prix, a décidé d'exonérer des équipements et des intrants agricoles de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

S'exprimant à l'ouverture des travaux du Conseil de gouvernement, M. Akhannouch a indiqué que cette réunion examinera un important projet de décret, à travers lequel l'exécutif aspire à protéger le marché national, assurer son approvisionnement en produits de base, et faire face aux fluctuations des prix des produits agricoles résultant du déficit pluviométrique et des difficultés d'approvisionnement à l'échelle mondiale.

L'exonération de la TVA concernera les produits relatifs à la préservation de la santé des végétaux, les équipements utilisés pour la reproduction des végétaux et des animaux importés et destinés exclusivement à l'usage agricole, en plus d'autres équipements spécialement réservés à l'usage agricole, a fait savoir le Chef du gouvernement.

En vertu des réunions tenues la semaine dernière avec les représentants de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural, et de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d'exportation des fruits et légumes, et des présidents des Chambres d'agriculture, en présence de la ministre de l’Économie et des Finances, du ministre de l'Agriculture et du ministre délégué chargé du budget, il a été constaté que la hausse des prix des produits agricoles revient principalement à la succession d'années de sécheresse au Maroc et à la flambée des prix des intrants agricoles importés, notamment les animaux vivants, et des produits phytosanitaires, a expliqué M. Akhannouch.

A ce titre, le Chef du gouvernement a souligné l'implication manifestée par les professionnels lors de ces rencontres, dans l'objectif d'assurer l'approvisionnement continu en produits agricoles du marché national et d'assurer l'équilibre des filières de production afin de garantir une abondance des produits et d'atténuer les effets de la hausse des prix sur les citoyens.

De son côté, le gouvernement veillera, selon un certain nombre de mécanismes de suivi, à créer un équilibre entre l'exportation et l'approvisionnement du marché national, a-t-il assuré, notant que l'exécutif a mobilisé l’ensemble de ses moyens pour que les chaînes de distribution restent à l’abri de toute intervention illégale.

En outre, M. Akhannouch a fait savoir que la culture de la betterave sucrière souffre également d'un ensemble de problématiques en vertu desquels l’État a décidé d'allouer des subventions supplémentaires aux agriculteurs afin d'améliorer les rendements et de sécuriser l'approvisionnement local de ce produit.

Le gouvernement "social" est soucieux de mettre en œuvre un ensemble de mesures, qu'elles aient un impact à court, moyen ou long terme, selon une approche participative intégrée qui reflète l'esprit de l’action gouvernementale, laquelle tire ses orientations des Hautes Directives Royales et des recommandations du Nouveau Modèle de Développement, a relevé M. Akhannouch.

Et de poursuivre, le gouvernement vise, à travers un ensemble d'interventions, à rééquilibrer les chaînes de production, en plus de développer la recherche agricole, en tant qu’outil à même d’apporter des solutions innovantes et durables pour relever les défis des changements climatiques et de la sécheresse.

Parallèlement, il a assuré qu'outre "les mesures déjà prises visant à protéger le pouvoir d’achat des citoyens, comme le soutien aux professionnels du transport, la suppression du droit d'importation des bovins, et les mesures fiscales en cours d’examen, le gouvernement continue d’apporter des solutions à l’impact direct, dans le cadre du dialogue qu’il a su institutionnaliser et dont la mise en œuvre a coûté 9 milliards de dirhams, et poursuivra la même démarche participative, en privilégiant l'esprit de responsabilité et de transparence à travers les consultations qui seront lancées demain".

A cet égard, M. Akhannouch a informé qu'il recevra des représentants des partenaires sociaux du gouvernement pour lancer le cycle de dialogue social d'avril.

L'ensemble des mesures prises par le gouvernement traduisent son engagement à poursuivre les réformes dans les domaines de la protection sociale, notamment la santé, l'éducation et l'emploi, qui restent en tête de ses priorités, a-t-il dit, notant que ces projets sont mis en œuvre à rythme accéléré en accord avec l'agenda Royal et le programme gouvernemental.

Afin de mettre en œuvre ces réformes de manière participative et efficace, le Chef du gouvernement a exhorté les ministres à accélérer les trajectoires organisationnelles des différentes Instances et Conseils professionnels placés sous leur tutelle, afin de les associer, en tant que partenaires du gouvernement, aux différents réformes qu’il engage.