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Il était parti furieux, il revient triomphant, Trump reçu à la Maison Blanche par Biden
Le président américain Joe Biden rencontre le président élu américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 13 novembre 2024. (Photo by SAUL LOEB / AFP)
Il était parti furieux et défait un matin de janvier 2021, il revient triomphant et décidé à bouleverser la structure même de l'Etat à en juger par ses nominations : Donald Trump est reçu mercredi par Joe Biden, qui a promis une transition sans accroc avec son ennemi juré.
Le républicain, qui a opéré un come-back extraordinaire en remportant la présidentielle du 5 novembre, a atterri à Washington un peu avant 09H30 locales.
Le président élu s'est d'abord rendu devant des républicains, auprès desquels il a évoqué l'hypothèse de se représenter à la Maison Blanche, ce qui est interdit par la Constitution américaine.
"Je pense que je ne me représenterai pas, à moins que vous ne vous disiez +il est bon, nous devons envisager autre chose+", a-t-il déclaré devant une foule, qui a rigolé.
"Pas dans la dentelle"
Donald Trump a ensuite été reçu par Joe Biden dans le Bureau ovale, que le tribun de 78 ans occupera pour la seconde fois, après sa prestation de serment le 20 janvier.
Le président élu Donald Trump a remercié le président Joe Biden de s'être engagé à ce que la passation de pouvoir se fasse en douceur, alors que le républicain victorieux effectuait mercredi une visite historique à la Maison Blanche.
« La politique est difficile, et dans de nombreux cas, ce n'est pas un monde très agréable. C'est un monde agréable aujourd'hui et je l'apprécie beaucoup », a déclaré M. Trump après que les deux hommes se soient serré la main dans le bureau ovale.
M. Trump a ajouté que la transition se ferait « en douceur ».
Le président Biden s'était engagé la semaine dernière à assurer un transfert de pouvoir "pacifique et ordonné" avec celui qu'il a qualifié à de nombreuses reprises de danger pour la démocratie américaine.
Pour Donald Trump, la rencontre avec Joe Biden aura un fort goût de revanche.
Il avait claqué la porte de la Maison Blanche le 20 janvier 2021, quelques heures avant que Joe Biden n'y fasse son entrée, sans même assister à la cérémonie d'investiture de son grand rival.
Le républicain n'avait pas non plus organisé cette visite de courtoisie entre président sortant et président élu, une rupture parmi d'autres de l'imprévisible septuagénaire avec les usages en vigueur à Washington depuis des décennies.
La visite s'annonçait humiliante pour Joe Biden, qui sait qu'une bonne partie de son bilan pourrait être réduite à néant par l'équipe que son rival est en train de façonner, à coup de nominations.
Parmi les dernières annoncées par le président élu: l'homme le plus riche de la planète, Elon Musk , à la tête d'une nouvelle "Commission à l'efficacité gouvernementale", conjointement avec l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy. Ce dernier a d'ores et déjà promis sur X que le duo ne "ferait pas dans la dentelle".
Si les trois richissimes hommes d'affaires s'entendent durablement, ils pourraient procéder à des coupes draconiennes dans le budget fédéral de la première puissance mondiale et déréguler à tour de bras.
Revanche
Pendant la campagne, Elon Musk avait suggéré que la commission pourrait réaliser jusqu'à 2.000 milliards de coupes budgétaires fédérales, un montant dépassant les budgets cumulés de la Défense, de l'Education et de la Sécurité intérieure.
Signe de son importance acquise auprès de Donald Trump, le patron de Tesla accompagnera le vainqueur de la présidentielle dans plusieurs étapes de cette journée très scrutée.
Melania Trump, l'épouse du futur président, a en revanche annoncé qu'elle serait absente, sans en donner la raison mais en souhaitant un "grand succès" à son mari.
Pour son retour à Washington, Donald Trump jouira selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs: son parti a remporté la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la Chambre des représentants, selon un décompte toujours en cours.
Avec une Cour suprême fermement ancrée à droite, Donald Trump aura les coudées franches.
Le président élu avance déjà au pas de charge pour nommer ses fidèles à des postes très stratégiques.
Outre Elon Musk, il va confier la diplomatie à l'influent sénateur Marco Rubio, connu pour être partisan d'une ligne très dure face à la Chine et l'Iran, et qui doit devenir secrétaire d'Etat.
A la Maison Blanche elle-même, les relations internationales de la nouvelle ère Trump seront pilotées par un autre "faucon", Mike Waltz, au poste très stratégique de conseiller à la Sécurité nationale.
Pour la défense, Donald Trump a annoncé vouloir nommer Pete Hegseth, un ex-major de l'armée et actuel présentateur de Fox News, à la tête du Pentagone. (Quid avec AFP)