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L'experte de l'ONU qui évoqué le ''génocide'' à Gaza reçoit des ''menaces''
La rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, lors d'une session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Genève, le 27 mars 2024. Francesca Albanese, qui a conclu qu'Israël commettait des actes de génocide dans la bande de Gaza, a reçu un large soutien aux Nations Unies le 26 mars 2024, avec des pays s'exprimant pour la soutenir et soutenir son rapport. (Photo par Fabrice COFFRINI / AFP)
L'experte des Nations unies ayant affirmé qu'il existait des motifs raisonnables" de croire qu'Israël avait commis plusieurs "actes de génocide" à Gaza a affirmé mercredi avoir reçu des "menaces" mais assure ne pas vouloir démissionner.
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"J'ai toujours été attaquée depuis le début de mon mandat" en 2022, a déclaré la Rapporteuse spéciale l'ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, lors d'une conférence de presse.
"Je ne dis pas que c'est agréable" et "il m'arrive de recevoir des menaces mais qui jusqu'à présent n'ont pas nécessité de précautions supplémentaires", a affirmé l'experte, dont le dernier rapport est sorti lundi.
Israël l'a interdite d'entrée après des propos qui, comme toujours, selon les autorités israéliennes nient le caractère "antisémite" de l'attaque de résistance du Hamas le 7 octobre. Elle est soutenue par un grand nombre de pays mais est au centre d'une controverse, certains observateurs estimant que ses déclarations à la presse sont parfois trop fortes, comme si la vérité devrait être dite à voix basse.
L'experte, qui est mandatée par le Conseil des droits de l'homme, a affirmé être sous "pression" mais a assuré que cela ne changeait rien à son travail : "Cela m'exaspère, cela me soûle bien sûr, mais cela me pousse encore plus à ne pas céder".
"Il se peut que je décide à un moment donné de me retirer simplement parce que j'ai aussi une vie privée dont j'aimerais profiter, mais ce ne sera pas parce que j'ai été diabolisée ou maltraitée", a affirmé Mme Albanese.
"Je ne remets pas en cause l'existence de l'État d'Israël (...) mais je fais partie d'un mouvement qui veut la fin de l'apartheid", a réagi mercredi Mme Albanese, affirmant qu'elle "condamne" aussi le Hamas.
Mme Albanese réclame une présence internationale "de protection" et des mesures contre Israël, dont des sanctions économiques et un embargo sur les armes.
Indémontable elle affirme que "le génocide a déjà été commis" mais "on peut encore sauver des vies et on peut encore arrêter la descente vers l'abysse".
"Nous savons qui est le principal soutien politique et économique d'Israël. Les regards sont tournés vers les Etats-Unis, mais il y a d'autres Etats", a-t-elle affirmé, indiquant qu'elle entendait examiner les questions de responsabilité et de complicité dans un prochain rapport. (Quid avec AFP)