Tandis que la menace nucléaire nord-coréenne préoccupe chaque jour davantage les plus grandes puissances dans le monde, le pays dirigé d’une main de fer par Kim Jong-un, souhaiterait poser les jalons d’un partenariat avec l’Algérie dans le domaine de l’exploration des hydrocarbures, en vue de s’émanciper de l’embargo international.

Le vice-ministre des Affaires Étrangères de la Corée du Nord, Sin Hong Chol, était en visite à Alger depuis le mercredi 24 avril. La raison de ce déplacement : proposer aux autorités algériennes d’établir un partenariat en s’intéressant aux opportunités offertes par la Corée du Nord en terme d’exploration d’hydrocarbures et au passage bénéficier des « compétences dont dispose [la Corée du Nord] dans le domaine de la transformation des hydrocarbures », rapporte l’agence de presse algérienne (APS).

Sin Hong Chol, qui a était reçu lors de sa visite officielle en Algérie par la secrétaire générale du ministère de l’Energie, Fatma Zohra Cherfi, a exprimé ouvertement la volonté de son pays de consolider la coopération bilatérale entre les deux pays, notamment dans le domaine énergétique.

La Corée du Nord possède des réserves en pétrole offshore non exploitées en mer de l’Ouest, qui se trouvent entre les espaces maritimes chinois et nord-coréens. Ce pays est d’ailleurs touché, depuis septembre 2016, par un embargo total à cause de sa menace nucléaire grandissante. Cependant, si l’Algérie accepte de lui venir en aide, elle pourrait permettre la Corée du Nord de s’émanciper du blocus “total” auquel elle est soumise par la communauté internationale.

L’Algérie soutien majeur des pays “communistes”, depuis la guerre froide

Ce n’est pas par hasard que la Corée du Nord dirige sa demande vers l’Algérie. A l’époque où la guerre froide battait son plein, le pays a prêté son soutien à plusieurs pays d’Amérique Latine, accusés alors par Washington d’être des satellites de l’URSS. Guatemala, Cuba et consort ont reçu armes et munitions de la part de l’Algérie.

Aujourd’hui, avec cette sorte de guerre tiède qui se trame entre les Etats-Unis et l’OTAN d’un côté, et la Russie de l’autre, l’Algérie ne joue pas un jeu très clair. Mais la décision d’aider la Corée du Nord pourrait coûter très cher à notre voisin, qui serait plus avisé à faire preuve de retenue.