La planète a commencé à célébrer un Nouvel An sous le signe du coronavirus

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Les chiffres de l'année "2021" s'illuminent à Times Square, à New York, le 21 décembre 2020

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La planète a commencé jeudi à tourner la page de l'année 2020 marquée par la pandémie de coronavirus qui contraint des milliards de personnes à célébrer dans l'intimité et chez eux le passage au Nouvel An. 

Rompus à des mois de restrictions voire de confinement en raison du Covid-19, qui a fait au moins 1,7 million de morts dans le monde, les nouvelles vagues épidémiques obligent une majorité d'habitants à suivre les célébrations depuis leur canapé.

De Sydney à Rome, ils assisteront aux feux d'artifice et aux spectacles derrière un écran de télévision ou d'ordinateur à condition que les festivités n'aient pas été annulées. 

Le petit archipel des Kiribati et les îles Samoa, dans le Pacifique, ont été à 10H00 GMT les premiers à basculer en 2021, tandis que les îles inhabitées de Howland et Baker devront attendre 26 heures de plus.

Au Maroc, en plus des mesures courantes depuis la découverte en mars dernier du premier cas de Covid-19, le gouvernement a décidé une semaine avant le nouvel et pour trois semaine, la fermeture des restaurants, cafés, commerces et grandes surfaces à 20h00, un couvre-feu nocturne de 21h00 à 6h00 à l'échelle nationale, sauf cas exceptionnel, l'interdiction des fêtes et des rassemblements publics ou privés ainsi que La fermeture totale des restaurants à Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger.

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 Sélection des principaux événements de l'année 2020, marquée par la pandémie de Covid-19

La Nouvelle-Zélande - où seules quelques restrictions demeurent, faisant de ce pays l'un des seuls de la planète où les habitants peuvent célébrer le passage à 2021 sans écran interposé - a suivi une heure plus tard, avec de grandes foules réunies à Auckland pour assister à un feu d'artifice.

Bien que largement épargnées par la pandémie, les nations du Pacifique connaissent un Nouvel An d'un nouveau genre en raison des mesures de fermeture des frontières, de couvre-feu et de confinement.

A Sydney, la plus grande ville d'Australie, le célèbre feu d'artifice du Nouvel an sera tiré à 13H00 GMT au-dessus de la Baie, mais en l'absence quasi-totale de spectateurs après l'apparition d'un récent foyer de contamination dans le nord de la ville qui totalise quelque 150 cas.

Même le projet d'autoriser à 5.000 personnes travaillant en première ligne dans la lutte contre l'épidémie d'y assister pour les remercier de leurs efforts a été abandonné. La plupart des habitants devront donc se contenter de le regarder à la télévision en présence d'un nombre de convives limité à cinq.

Rassemblements interdits  

De même, c'est depuis leur salon que les Romains assisteront aux festivités qui se dérouleront au Circus Maximus, le plus ancien stade de la ville. Deux heures de spectacle sont au programme ainsi qu'une illumination des sites les plus emblématiques de la ville. La municipalité a interdit les feux d'artifice et pétards qui d'habitude résonnent dans les rues et places de la ville.

L'Italie, où des photos de morgues improvisées et de soignants épuisés ont fait prendre conscience au reste de la planète de la gravité de la crise, est soumise à un confinement jusqu'au 7 janvier et à un couvre-feu à partir de 22 heures. Les fêtes du 31 sont interdites aussi bien dans les lieux publics que privés.

De la France à la Lettonie en passant par le Brésil et le Maroc, des policiers et, dans certains cas, des militaires seront déployés pour veiller au respect des couvre-feux ou des interdictions de rassemblements.

A Londres, durement touchée, la chanteuse américaine de 74 ans Patti Smith donnera un concert en livestream, en hommage aux soignants du NHS, le système public de santé du Royaume-Uni, décédés du Covid-19. Il sera diffusé en direct sur l'écran du Piccadilly Circus et diffusé sur YouTube.

"Espoir" 

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Quelques-uns des principaux événements prévus en 2021

En Russie, une dizaine de personnes ont comme chaque année nagé dans les eaux glacées du lac Baïkal en Sibérie, en bravant des températures extrêmes oscillant entre -26 et -35°C. 

Pour fêter le Nouvel an, ces amateurs de baignades hivernales, surnommés "morses", ont d'abord couru quelques kilomètres dans la neige, en sous-vêtements. "Aujourd'hui, l'eau est à 2°C, elle est bonne et donne la forme", a déclaré à l'AFP Andreï Bougaï après être sorti des eaux. 

A Dubaï, des milliers de personnes sont attendues pour assister à un spectacle pyrotechnique et laser à Burj Khalifa, la plus haute tour du monde, en dépit de nouveaux cas. Toutes les personnes devront porter un masque ou s'enregistrer à partir d'un QR code.

A Beyrouth, encore sous le choc de l'explosion meurtrière et dévastatrice du 4 août, les autorités ont également assoupli les mesures. Le couvre-feu a été repoussé à 3 heures du matin. Les bars, restaurants et boîtes de nuit ont rouvert et organisent de grandes fêtes pour le Nouvel An.

Partout dans le monde, des lendemains difficiles sont redoutés. 

Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé au mondé, des médecins craignent une nouvelle vague. Sur les réseaux sociaux, circulent des vidéos de personnes faisant la fête sans masque et la télévision a diffusé des images de policiers fermant des bars bondés de clients.

En Allemagne, dans ses vœux du nouvel An, la chancelière Angela Merkel a prévenu que cette crise "historique" du coronavirus était appelée à se prolonger en 2021 même si le vaccin apporte de l'"espoir". 

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