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Le CPS de l’UA souligne l’impératif de mettre fin à l’impunité des responsables du recrutement et de l’utilisation criminelle d’enfants soldats
Les enfants soldats des milices du Polisario
Addis-Abeba - Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a souligné l’impératif de mettre fin à l’impunité des personnes responsables du recrutement et de l’utilisation criminelle d’enfants soldats, ainsi que d’autres violations graves à leur encontre et demande la libération immédiate et inconditionnelle de tous les enfants détenus dans le cadre de conflits armés.
Dans un communiqué publié jeudi et ayant sanctionné sa réunion du 27 février sous la présidence du Maroc sur "la lutte contre l’utilisation d’enfants soldats", le CPS a condamné avec la plus grande fermeté la poursuite du recrutement et de l’utilisation d’enfants sur le continent par tous les belligérants d’un conflit, y compris les groupes et forces armés non étatiques, ainsi que les organisations terroristes, que ce soit pour une participation directe aux hostilités ou à toute autre fin.
Le CPS a également souligné la nécessité pour les États membres de prendre des mesures punitives énergiques à l’encontre de tous les auteurs de violations et d’abus contre les enfants, y compris les acteurs étatiques et non étatiques.
Le Conseil a aussi réaffirmé la nécessité de s’attaquer globalement aux causes structurelles profondes des conflits comme solution durable pour prévenir le recrutement et l’utilisation d’enfants par toutes les parties dans des situations de conflit armé, ainsi que la nécessité d’intégrer la protection des enfants dans les mécanismes d’alerte précoce et la prévention des conflits, les processus de rétablissement et de consolidation de la paix et la reconstruction post-conflit.
Le CPS a encouragé les États membres à traiter les enfants impliqués dans les conflits armés avant tout comme des victimes et à prendre des mesures appropriées pour empêcher la détention ou la poursuite d’enfants pour leur implication présumée dans des groupes armés, y compris tous les groupes armés non étatiques et ceux désignés comme groupes terroristes.
Le Conseil a en outre souligné la nécessité d’intégrer la protection des enfants dans les processus de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion (DDR) afin de garantir la mise en place d’un environnement adapté aux enfants, qui donne la priorité à leurs besoins et assure l’égalité d’accès aux filles-mères, aux filles victimes de violences sexuelles et aux filles anciennement associées à des combattants dans tous les aspects du processus de DDR, et, à cet égard, a demandé à la Commission de l’UA de revoir les directives en matière de DDR pour les enfants en fonction de l’évolution du contexte sur le continent, en vue de freiner efficacement le réenrôlement d’enfants par des groupes armés.
Le CPS a insisté sur la nécessité de programmes appropriés pour la réinsertion effective des anciens enfants soldats, y compris la fourniture d’un soutien psychosocial, soulignant qu’il est impératif d’élaborer un cadre de protection sociale adapté aux enfants dans les situations de conflit pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de la vulnérabilité.
Il a aussi souligné l’importance de l’adoption d’une approche holistique et plurielle, à la fois globale et locale, théorique et pratique, qui combine la lutte et la prévention pour faire face au fléau des enfants soldats.
Le CPS a encouragé également les États membres à investir dans l’éducation, qui joue un rôle déterminant dans la prévention du recrutement et de l’utilisation des enfants et dans la réinsertion réussie des enfants anciennement associés aux forces armées et aux groupes armés.