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Le Mali en crise avec la France ''n'exclut rien'' dans ses relations avec Paris (chef diplomatie)
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop réagissait à une déclaration de son homologue français Jean-Yves Le Drian (photo) qui, selon lui, il y a "rupture du cadre politique et du cadre militaire",
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a déclaré vendredi que son pays en crise avec la France "n'exclut rien" dans ses relations avec Paris, tout en ajoutant qu'une demande de départ des forces françaises n'étaient pas "pour le moment sur la table".
"Le Mali non plus n'exclut rien par rapport à ces questions si ça ne prend pas en compte nos intérêts", a dit M. Diop à Radio France Internationale en réaction à des propos de son homologue français Jean-Yves Le Drian. Celui-ci a fait le constat d'une "rupture du cadre politique et du cadre militaire", devant la dégradation accélérée des rapports et la demande, par Bamako, de retrait des forces spéciales danoises.
Le Mali est prêt le cas échéant à dénoncer l'accord de défense conclu avec la France, dont il a demandé récemment la révision à Paris, parce que "certaines dispositions sont contraires à la Constitution et à la souveraineté du Mali", a dit M. Diop.
"Nous attendons une réponse rapide de Paris. A défaut de réponse assurez-vous (soyez assurés) que le Mali s'assumera" (prendra ses responsabilités), a-t-il dit.
Quant à demander le départ des troupes françaises comme la junte l'a fait avec les forces spéciales danoises, "cette question n'est pas pour le moment sur la table", a-t-il dit.
Cependant, "si une présence à un moment donné est jugée contraire aux intérêts du Mali, nous n'hésiterons pas à nous assumer, mais nous n'en sommes pas là", a-t-il dit.
Le torchon entre Bamako brûle depuis que le colonel Goïta avait pris le pouvoir, refusant de se soumette aux injonctions de Paris. La situation s’est ensuite dégradée après les contacts de Bamako avec les combattants russes de Wagner pour se compliquer un peu plus lorsque les autorités maliennes avait demandé aux forces spéciales du Danemark de quitter le pays où il seraient entrées sans l’accord de Bamako.