Le point au 18e jour de guerre : 4 tués palestiniens pour un mort israélien le 7 octobre

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Des sauveteurs sortent un enfant des décombres d'un bâtiment touché par une frappe aérienne israélienne à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 octobre 2023. Des milliers de civils, Palestiniens et Israéliens, sont morts depuis le 7 octobre 2023, après que des militants palestiniens du Hamas basés dans la bande de Gaza ont pénétré dans le sud d'Israël lors d'une attaque sans précédent. (Photo par MAHMUD HAMS / AFP)

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La guerre d’Israël contre les Palestiniens, dont l'armée pilonne la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste palestinien qui a mené une attaque frontal contre l’Etat hébreu le 7 octobre 2023, est entrée mardi dans son 18ème jour. Voici les derniers développements.

Le président français en Israël

Le président français, Emmanuel Macron, ‘’innove’’ en proposant à Israël que la coalition internationale déployée en Irak et en Syrie pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI) "puisse aussi lutter contre le Hamas". Il cherche ainsi à impliquer directement son pays dans les guerre d’Israël contre les Palestiniens.

Après un entretien avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, M. Macron a exprimé sans surprise sa solidarité avec la population israélienne et "l'émotion" de la France qui a perdu 30 ressortissants dans l'attaque sans précédent depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948. "C'est une page noire de notre histoire", a-t-il souligné.

Toutefois, dans un souci d’équilibre qu’il sait pertinemment incertain, Emmanuel Macron a appelé à "une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens", avant une rencontre avec Mahmoud Abbas. Il sera le premier dirigeant occidental à rencontrer le président palestinien à Ramallah, en Cisjordanie occupée, depuis le début de la guerre.

M. Macron se rendra ensuite à Amman pour rencontrer "probablement" le roi Abdallah II de Jordanie, selon la présidence française.

Une otage raconte "l'enfer"

Une otage israélienne libérée par le Hamas a raconté mardi à la presse à Tel-Aviv avoir "traversé l'enfer" lors de son enlèvement.

Yocheved Lifschitz, 85 ans, a raconté avoir été "emmenée sur une moto (...) mon corps d'un côté et mes jambes de l'autre", puis "battue en chemin", emmenée dans "un réseau de tunnels" avant d'être "bien traitée" par ses ravisseurs dans la bande de Gaza, avec la visite régulière d'un médecin.

La libération de cette femme, et d'une deuxième otage israélienne de 79 ans, confirmée par Israël, dont l’une a tenu à saluer par un ‘’shalom’’ des combattants de Hamas avant sa libération, intervient trois jours après celle d'une Américaine et de sa fille.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël depuis l'attaque du 7 octobre et quelque 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux ont été recensés par les autorités locales.

Pilonnage de Gaza

A Gaza on en est à 4 palestiniens tués, dont près de la moitié des enfants, pour un israélien mort lors de l’attaque du 7 octobre, un taux candidat à la hausse au fil des jours et des pilonnages. Le Hamas qui contrôle Gaza a, en effet, annoncé mardi un nouveau bilan global de plus de 5.791 morts incluant 2.360 enfants depuis le début de la guerre.

En prélude à une possible incursion terrestre de l'armée israélienne, les frappes se sont intensifiées ces derniers jours sur le territoire de 362 kilomètres carrés où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens.

Dans la nuit, sur X, le chef d'état-major israélien Herzi Halevi avait annoncé vouloir "démanteler complètement le Hamas, ses dirigeants, sa branche militaire et ses mécanismes de fonctionnement", une opération dont les victimes, forcément coupables parce que palestiniens, seront principalement des civils.

Aide à Gaza au compte-gouttes

L'aide internationale arrive au compte-gouttes depuis samedi dans la bande de Gaza via l'Egypte mais en quantité très insuffisante, selon l'ONU.

Une partie des produits alimentaires acheminés, comme le riz et les lentilles, n'est pas utilisable faute d'eau pour les faire cuire, a déploré mardi l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Soumis à un blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, le territoire palestinien est placé depuis le 9 octobre en état de "siège complet" par Israël qui y a coupé l'eau, l'électricité et l'approvisionnement en nourriture.

Economie et tensions régionales

La guerre entre Israël et le Hamas pourrait avoir "un grave impact sur le développement économique" au niveau régional et mondial, s'est ému le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, à l'ouverture d'un important forum d'investisseurs à Ryad. (Quid avec AFP)