Législatives au Sénégal: A la veille du scrutin, le tandem Faye-Sonko en quête d’un large majorité

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Des portraits du Premier ministre sénégalais et du chef du parti Pastef, Ousmane Sonko, dans la campagne électorale pour les élections anticipées suite de l'Assemblée nationale, à Dakar, le 12 novembre 2024. (Photo par SEYLLOU / AFP)

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Dakar - Les Sénégalais se rendent ce dimanche aux urnes pour élire les députés de la nouvelle Assemblée nationale, après avoir porté il y a huit mois le président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, en quête d’une large victoire de sa coalition pour mener à bien ses promesses de rupture, promises lors de la course pour la dernière élection présidentielle.

Les bureaux de vote vont ouvrir à 08h00 (09H GMT) devant les 7,3 millions d’électeurs inscrits et fermeront à 18H00, pour des résultats qui doivent être publiés à partir de dimanche soir.

Le 12 septembre dernier, le président Bassirou Diomaye Faye, qui a battu au premier tour le candidat de l’ancien pouvoir Amadou Ba, a dissous l’Assemblée nationale et convoqué des législatives anticipées pour le 17 novembre.

Les Sénégalais reprennent ainsi le chemin vers les bureaux de vote avec l’espoir de voir le président Bassirou Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, désigné en avril dernier, répondent à leurs immenses aspirations. Le scrutin à un seul tour renouvellera pour cinq ans les 165 sièges de l’Assemblée nationale, où le camp de l’ex-président Macky Sall était majoritaire. Un total de 41 listes de candidats sont en lice incluant des partis politiques, des coalitions et des entités regroupant des candidats indépendants.

La campagne électorale qui prend fin ce vendredi 15 novembre, a été entachée de certains incidents survenus entre des candidats des coalitions rivales, ce qui a conduit le ministre de l’intérieur à appeler les différents acteurs politiques à la retenue.

Pour ce scrutin, le Parti au pouvoir "Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité" (PASTEF), a choisi l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko comme tête de liste. Ce dernier doit faire face lors de cette course à la coalition Takku Wallu Sénégal (Ensemble pour sauver le Sénégal), menée par l’ancien président Macky Sall, comme tête de liste, qui fait campagne à distance depuis l’étranger.

Takku Wallu Sénégal regroupe les membres de l’ancien parti au pouvoir l’Alliance pour la République (APR), des anciens soutiens de la coalition Benno Bokk Yakaar, ainsi que le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade.

Sonko doit aussi affronter lors de scrutin deux autres coalitions en l’occurrence Jamm ak jarim (La paix et le pouvoir), conduite par l’ancien Premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle, Amadou Ba, en tant que tête de liste, et qui est soutenu par le Parti Socialiste, et Sam Sakadu (Tenir sa parole), menée par l’actuel maire de Dakar, Barthélemy Dias.

En décidant de dissoudre le parlement élu en 2022, le pourvoi en place voudrait gagner l’élection de dimanche en vue d’obtenir la majorité et de faire passer quelque 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté, annoncés en juillet dernier par le Premier ministre Ousmane Sonko. L’opposition, quant à elle, bien que divisée lutte pour éviter que le parti Pastef ait les pleins pouvoirs durant le mandat de Bassirou Faye.

Pour garantir la tenue de scrutin dans la sécurité, le ministère de l’Intérieur a décidé l’interdiction de la circulation de région à région sur l’ensemble du territoire national du samedi à minuit jusqu’au jour de l’élection précisant qu’à titre dérogatoire, des autorisations spéciales peuvent être délivrées par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique et les gouverneurs de région.

Depuis leur installation, les nouvelles autorités ont baissé les prix des produits de large consommation, comme le riz, l’huile et le sucre et lancé des audits tous azimuts. Elles ont aussi présenté récemment un projet de transformation de l’économie et des politiques publiques sur 25 ans. L’opposition, quant à elle, les accuse d’"inaction", d’"amateurisme" et de "soif de règlements de compte". (MAP)

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