L’inévitable duel, Trump aura son match retour contre Biden

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L'ancien président américain et candidat à l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump, arrive pour prendre la parole lors d'une soirée de veille de l'élection du Super Tuesday au club Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, le 5 mars 2024. (Photo CHANDAN KHANNA / AFP)

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Donald Trump va tout droit vers un match retour avec Joe Biden à la présidentielle, sa dernière rivale républicaine Nikki Haley ayant selon les médias américains décidé de jeter l'éponge après avoir été lourdement battue lors du "Super Tuesday".

L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley, a annoncé mercredi sa décision d’abandonner la course à la Maison Blanche, laissant l’ancien président Donald Trump seul candidat républicain en lice en vue des élections présidentielles de novembre prochain.

"Le moment est venu de suspendre ma campagne. J’ai dit que je voulais que les Américains fassent entendre leur voix. J’ai fait ça. Je n’ai aucun regret", a déclaré Haley lors d’un discours à Charleston, en Caroline du Sud, à la suite d’une série de défaites lors du "Super Tuesday", qui a vu le milliardaire new-yorkais remporter 14 des 15 Etats en jeu chez les républicains.

Haley, ancienne ambassadrice de Trump auprès des Nations Unies, était la dernière d’une dizaine de candidats que l’ancien président a vaincus lors d’une primaire républicaine qu’il a dominée de bout en bout.

L'ancien président Trump (2017-2021), candidat à l'élection de novembre, l'a emporté dans quasiment tous les Etats - 14 sur 15 - en jeu au cours de la grande journée électorale de mardi. Parmi eux figurent la Californie, la Caroline du Nord, le Texas et l'Alaska.

Entouré de ses partisans réunis dans sa luxueuse résidence de Floride, Donald Trump a salué "une soirée formidable, une journée incroyable".

Il n'a pas mentionné une seule fois Nikki Haley, consacrant toutes ses attaques à son rival probable à l'élection présidentielle, Joe Biden.

La quinquagénaire a toutefois privé Donald Trump, 77 ans, d'un grand chelem en remportant le Vermont, un Etat peu peuplé frontalier du Canada.

"Détruire notre démocratie" 

Côté démocrate, le président Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse.

Il l'a sans surprise emporté mardi dans tous les Etats en jeu pour son parti, concédant une défaite anecdotique à un illustre inconnu dans les Samoa américaines, un territoire du Pacifique.

Déjà lancé, lui aussi, vers son duel attendu avec Donald Trump, Joe Biden a assuré que son rival était "déterminé à détruire notre démocratie", l'accusant d'être "focalisé sur sa propre revanche et sa vengeance, pas sur le peuple américain".

Le match retour de 2020, qui n'enthousiasme pas les Américains selon les sondages, est quasiment confirmé, même si la course chez les républicains n'est pas officiellement terminée.

Depuis le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, Donald Trump a remporté presque toutes les primaires organisées par son parti.

Nikki Haley se posait en candidate qui saurait rétablir la "normalité" face au "chaos de Trump". Mais la plupart des électeurs républicains font la sourde oreille à son plaidoyer.

Dans un communiqué, son équipe de campagne a estimé qu'il existait encore "un grand nombre d'électeurs républicains exprimant de profondes inquiétudes vis-à-vis de Donald Trump".

"Dernier debout" 

A la soirée organisée chez M. Trump en Floride, la victoire finale de ce dernier ne faisait aucun doute.

Dans la salle de bal de Mar-a-Lago, sous les immenses lustres et les ornements dorés, beaucoup d'invités arboraient fièrement leurs casquettes rouges estampillées "Make America Great Again" ("Rendre à l'Amérique sa grandeur").

"Le président Trump sera le dernier à rester debout dans la primaire républicaine, a dit Kenny Nail, le chef d'une antenne locale du Parti républicain.

Biden face aux Américains jeudi 

Donald Trump veut pouvoir se concentrer dès que possible sur son duel avec le président Biden, avant d'être aspiré par ses rendez-vous judiciaires.

Son premier procès au pénal débute le 25 mars, à New York.

Donald Trump assure être "bien plus populaire" depuis qu'il a été inculpé au pénal à quatre reprises mais nombre de sondages montrent que le soutien à sa candidature s'effriterait considérablement s'il était condamné dans l'une de ces affaires pénales.

A la peine dans les sondages, Joe Biden défendra quant à lui son bilan et déroulera sa vision pour l'Amérique jeudi dans le traditionnel discours sur l'état de l'Union au Congrès.

Le président sortant "doit utiliser cette dernière occasion de s'adresser à des millions d'Américains pour présenter le contraste entre sa vision et ce que sera la vie sous Donald Trump", estime la politologue Wendy Schiller. (Quid avec AFP et MAP)