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Marrée humaine à Alger : Bouteflika restera-t-il à Genève ?
C’est à Genève que se joue, à 82 ans qu’il boucle ce 2 mars, l’avenir de Abdelaziz Bouteflika. Les rumeurs algéroise n’hésite pas qu’il se pourrait qu’une alternative soit en marche et que le sixième président algérien depuis l’indépendance reste dans la capitale suisse. Cette alternative va de l’état d’urgence à un candidat de rechange.
L’Algérie retient de nouveau son souffle, titre le site TSA qui évoque ce vendredi à 14 heures une marée humaine à Alger, tandis que les forces de répression tentent de disperser et d’empêcher les Algérois d’atteindre la manifestation à coup de gaz lacrymogènes.
Le siège de la présidence a été mis sous haute surveillance pour éviter qu’il ne soit envahi pas les manifestants hostiles au cinquième mandat, tandis qu’un imposant dispositif de sécurité a été déployé à travers la capitale pour empêcher les manifestations à s’organiser.
Ali Benflis, chef de file de Talai’e alhouria (les avant-gardes de la liberté), ancien premier ministre passé à l’opposition a apporté son soutien aux « marches de la dignité ». L’ancien allié de Abdelaziz Bouteflika qui figure avec le général à la retraite Ali Ghediri parmi les alternatives crédibles à la succession de président sortant a apporté dans une déclaration son « soutien à ces marches pacifiques nationales, j’encourage les jeunes algériens, a-t-il dit, où ils se trouvent dans le pays, j’encourage cette belle initiative. Nous demandons un Etat démocratique et cet Etat ne se construit qu’avec la souveraineté du peuple. Aujourd’hui, le peuple algérien dans son ensemble dira non à la Hogra « officielle », non aux menaces, non à la répression, oui à la souveraineté du peuple, oui à la citoyenneté véritable pour tous. Le peuple veut son autodétermination. Comme il a chassé le colonialisme, le peuple algérien dira non aux gouvernants injustes et non à celui qui veut gouverner le pays sans la volonté des Algériens ».
Les Algériens, encore traumatisés par la décennie noire de la guerre civile (1992 – 2002), tout en affirmant leur détermination à poursuivre leur opposition à un cinquième mandat, essayent de conjurer le pire en assurant que ce ne sera ni la Syrie ni le Venezuela.
Alors que les manifestations se déroulent à peu près dans toutes les villes importantes de l’Algérie, Abdelaziz Bouteflika est toujours à Genève où, officiellement, il effectue des examens médicaux et il n’est pas encore revenu à Alger où il doit déposer dimanche 3 mars, dernier délai, le dossier de sa candidature. C’est là où se joue, à l’âge de 82 ans qu’il boucle ce 2 mars, son avenir. Les rumeurs algéroises n’hésitent pas à affirmer qu’il se pourrait qu’une alternative soit en marche et que le sixième président algérien depuis l’indépendance reste dans la capitale suisse. Cette alternative va de l’état d’urgence à un candidat de rechange.