Présidentielle au Sénégal: fin du dépôt des candidatures, 79 prétendants dont l’opposant Sonko, malgré l’administration

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L'administration sénégalaise a refusé de délivrer les documents nécessaires pour une candidature au mandataire de M. Sonko, turbulent chef de file d'un bras de fer de plus de deux ans avec l'Etat qui a donné lieu à plusieurs épisodes de troubles meurtriers. Il a toutefois déposé sa candidature au Conseil constitutionnel

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Soixante-dix-neuf personnes ont déposé leur candidature à la présidentielle de février 2024 au Sénégal avant la date limite de mardi soir (minuit heure locale et GMT), selon le quotidien sénégalais Le Soleil.

Le nombre de dossiers déposés au Conseil constitutionnel n'est pas rendu public, mais Le Soleil explique que la Caisse des dépôts et consignations, organe qui réceptionne les chèques de caution de 30 millions de FCFA (45.000 euros) nécessaires à la candidature à la présidentielle, a réceptionné 79 dossiers.

Parmi ces candidatures figurent celles des principaux favoris du scrutin du 25 février 2024: Amadou Ba, membre de la coalition au pouvoir et actuel Premier ministre du Sénégal, l'opposant emprisonné Ousmane Sonko, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall, Karim Wade (fils de l'ex-président Abdoulaye Wade) et Idrissa Seck, arrivé deuxième à la présidentielle de 2019.

Président depuis 2012, Macky Sall a annoncé en juillet qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat. Il a désigné Amadou Ba pour représenter la majorité.

L'administration sénégalaise a refusé de délivrer les documents nécessaires pour une candidature au mandataire de M. Sonko, personnage central d'un bras de fer de plus de deux ans avec l'Etat qui a donné lieu à plusieurs épisodes de troubles meurtriers.

Ousmane Sonko, 49 ans, a toutefois déposé sa candidature au Conseil constitutionnel, a affirmé un responsable de la cellule de communication de son parti, Ousseynou Ly, sans plus de précisions.

M. Sonko, emprisonné depuis fin juillet sous différents chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, dénonce cette affaire et d'autres dans lesquelles il a été mis en cause comme des complots visant à l'écarter de la présidentielle.

Mi-décembre, un juge a relancé sa candidature en ordonnant sa réinscription sur les listes électorales, confirmant une décision rendue en octobre par le tribunal de Ziguinchor (Sud) qui avait été cassée par la Cour suprême.

L'agent judiciaire de l'Etat a déposé mardi le pourvoi en cassation contre cette décision, selon Le Soleil.

Chaque candidat doit avoir le soutien d’un minimum de 0,6% et de 0,8% au maximum du fichier électoral, soit entre 44.231 et 58.975 signatures, de treize députés ou de 120 maires et présidents de conseil départemental.

Pour les parrainages citoyens, ils doivent être collectés dans sept régions au moins, à raison de 2.000 au moins par région. Selon le code électoral sénégalais, la liste des électeurs ayant parrainé le candidat doit être présentée sur fichier électronique et en support papier.

Un électeur ne peut parrainer qu’un seul candidat. Le 12 janvier 2024 au plus tard, le Conseil notifiera aux mandataires concernés, les dossiers invalides à cause d’un parrainage sur plus d’une liste.

Au plus tard, 48h après la notification du parrainage non validé, le Conseil se penchera sur la régularisation du dossier. La publication de la liste des candidats est arrêtée au plus tard 35 jours avant le scrutin.

Le Conseil constitutionnel doit annoncer la liste des candidats retenus à la présidentielle au plus tard le 20 janvier.

La précampagne et la campagne débuteront respectivement les 5 janvier et 4 février 2024, a indiqué dans un communiqué mardi le Conseil national de régulation de l'audiovisuel.  (Quid avec MAP et AFP)