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Riyad à Washington : pas de relations diplomatiques avec Israël sans Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale
Photo diffusée par l'Agence de presse saoudienne (SPA) - Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman (à droite) recevant le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) à Riyad, le 5 février 2024. (Photo SPA / AFP) /
L'Arabie saoudite a fustigé tôt mercredi des déclarations de la Maison Blanche suggérant des discussions "positives" depuis le début de la guerre à Gaza en vue d'une éventuelle normalisation des relations entre le Royaume et Israël.
En réponse aux propos du "porte-parole du (Conseil) de sécurité national des Etats-Unis (...) la position du Royaume d'Arabie saoudite n'a jamais changé sur la question palestinienne", a indiqué la diplomatie saoudienne dans un communiqué.
"Il n'y aura pas de relations diplomatiques avec Israël tant qu'un Etat palestinien ne sera pas reconnu dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale" et que "l'agression" à Gaza se poursuivra, a ajouté le ministère saoudien.
Répondant à une question lors d'un point-presse à Washington, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, entité qui dépend de la Maison Blanche, John Kirby, a évoqué des discussions, depuis le début de la guerre Israël-Hamas le 7 octobre, à propos d'une normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et l'Etat hébreu.
"Nous étions, avant le 7 Octobre, et sommes toujours en discussions avec nos partenaires dans la région -- Israël et l'Arabie saoudite évidemment, les deux principaux -- pour tenter d'aller de l'avant avec un accord de normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite. Ces discussions vont bien. Nous avons reçu un retour positif des deux parties", a déclaré M. Kirby.
Chef de file des monarchies arabes du Golfe et poids lourd du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël mais avait engagé avant la guerre des pourparlers avec les Etats-Unis, son principal allié, sur une éventuelle normalisation des relations avec Israël.
Depuis le 7 octobre, le royaume saoudien conditionne la reprise des discussions à un cessez-le-feu à Gaza et un accord sur une voie "irrévocable" vers la création d'un Etat palestinien.
Au lendemain de sa rencontre à Ryad avec le prince Mohammed ben Salmane, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affirmé mardi que le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite avait réaffirmé son "fort intérêt" pour des liens avec Israël, mais qu'il voudrait auparavant la fin du conflit à Gaza et un "calendrier" pour la création d'un Etat palestinien.
Le royaume saoudien, gardien des premiers lieux saints de l'islam, n'a pas adhéré aux accords d'Abraham de 2020, négociés par les Etats-Unis, qui ont permis à ses voisins, Bahreïn et les Emirats arabes unis, ainsi qu'au Maroc, d'établir des liens officiels avec Israël. (AFP)