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Sans accord de Brexit, il y aura une ''frontière dure'' en Irlande
Un départ du Royaume-Uni de l'UE sans accord conduirait au retour d'une "frontière dure" entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord, a mis en garde mardi le porte-parole de la Commission européenne.
"Nous n'avons rien de nouveau à dire à Bruxelles, parce qu'il n'y a rien de nouveau venant de Londres", a répondu le porte-parole Margaritis Schinas, interrogé par la presse sur les projets exposés la veille par la Première ministre britannique.
"En toute honnêteté, j'ai un terrible sentiment de déjà vu dans tous ces échanges", a-t-il ajouté à l'adresse des journalistes multipliant les questions sur le Brexit. "Nous attendons que le Royaume-Uni nous dise ce qu'il veut, ce qu'il veut plus vraiment, vraiment plus", a-t-il poursuivi, dans une apparente référence à un titre d'un groupe de chanteuses britanniques, les Spice Girls.
Interrogé sur les conséquences qu'aurait un retrait britannique sans accord avec l'Union européenne, M. Schinas a estimé que la réponse était "assez évidente". "Vous aurez une frontière dure", a-t-il lancé.
Le scénario d'un divorce sans accord entre le Royaume-Uni et l'UE est de plus en plus redouté, après que le Parlement britannique a rejeté à une large majorité le traité de retrait âprement négocié entre Bruxelles et Londres.
Les parlementaires britanniques attendaient lundi la présentation d'un +plan B+ pour sortir de l'impasse, mais la Première ministre Theresa May leur a assuré qu'elle allait poursuivre les discussions avec l'UE sur le fameux "filet de sécurité", ce dispositif controversé inclus dans l'accord de Brexit, censé éviter le retour d'une frontière physique en Irlande.
Elle s'est pour le reste contentée d'annoncer un changement de méthode, avec notamment un gouvernement "plus ouvert et plus inclusif dans la manière d'associer le Parlement". Et elle a répété son refus d'organiser un second référendum ou de repousser la date du Brexit, toujours fixée au 29 mars.
L'UE a aussi martelé à plusieurs reprises qu'elle refuserait de renégocier l'accord de Brexit scellé avec le gouvernement britannique, qui contient le "filet de sécurité" critiqué aussi bien par la majorité que par l'opposition britannique.
Cette mesure prévoit la création d'une union douanière entre le Royaume-Uni et l'UE après une période de transition post-Brexit. Avec en sus, le maintien d'un alignement de l'Irlande du Nord avec certaines réglementations européennes.
Elle n'entrerait en vigueur qu'en dernier recours faute d'autre solution satisfaisante, afin de garantir qu'il n'y aura pas de retour de contrôles à la frontière irlandaise.