Tunisie : La contestation touche plusieurs villes

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Les heurts les plus sérieux se sont produits aux abords de Sousse. La police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de jeunes qui bloquaient des routes

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En dépit du confinement, des rassemblements ont tourné à l'affrontement samedi soir entre des forces de l’ordre et des manifestants à Tunis et dans plusieurs villes du pays notamment à Sousse et Bizerte. Plusieurs dizaines d’arrestations ont été opérées parmi les jeunes manifestants. Ces évènements surviennent alors que la Tunisie commémore les dix ans de la "révolution de Jasmin", la colère gronde dans la population contre les difficultés économiques.

Ces manifestations ont été émaillées de violences samedi 16 janvier dans plusieurs villes du pays, notamment dans la capitale et à Sousse, rapportent des témoins et les médias locaux, alors que la colère gronde contre les difficultés économiques. 

Bravant le couvre-feu en vigueur pour lutter contre le coronavirus, des dizaines de jeunes sont sortis ces deux dernières nuits dans la rue, cassant des façades de commerces, des voitures, commettant des actes de pillage et lançant des pierres contre la police.

Des dizaines de personnes, en majorité des mineurs âgés entre 14 et 17 ans, ont été arrêtés, a indiqué Khaled Hayouni, porte-parole du ministère de l'Intérieur, en appelant les parents à surveiller leurs enfants.

Le mécontentement populaire accroît la pression sur le Premier ministre Hicham Mechichi, qui a annoncé samedi un remaniement gouvernemental incluant de nouveaux ministres de l'Intérieur, de la Justice et de l'Énergie. Un remaniement où sont globalement écartés les ministres que l’on compte sur le président Kaïs Saîd avec le soutien d’Annahda et de Qalb Tounes

Les heurts les plus sérieux se sont produits aux abords de Sousse, où la police a tiré des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser des centaines de jeunes manifestants qui bloquaient des routes.

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