Le gouvernement ne lutte pas contre la corruption et se contente d’en parler

5437685854_d630fceaff_b-

1
Partager :

couv-boudrar-benkirane

Pour le chef du gouvernement, redevenu chef de sa confr?rie apr?s une petite parenth?se, il y a deux partis dans ce pays.?: Le PJD, parti, propre, et les autres, tous les autres, sales et pourris. Benkirane a profit? de toute les opportunit?s qui se sont pr?sent?es au parlement et ailleurs pour menacer de laver la salet? des autres et d?en finir, une fois pour toute, avec la pourriture. En bon musulman, qui se distingue des mauvais et des impies et apostats, a-t-il tenu sa parole?? Qu?a-t-il fait en plus de deux ans de service pour lutter contre la corruption et la d?pravation?et tenir ses engagements??

Les actions pour prouver ?? la virilit頻 des hommes du PJD, ??exig?es?? par le chef, n?ont abouti ? rien. La publication des listes des b?n?ficiaires n?a ?t? qu?un effet de manche sans suite. Tout est rest? en l??tat avec cette nuance que les nouveaux chercheurs des rentes administratives changent de flirt et font la cour au? PJD pour acc?der aux postes de responsabilit?. La corruption prend plus d?ampleur d?fiant la r?glementation, mal con?ue pour faire face ? ce fl?au. Les institutions cr??es pour venir ? bout des d?faillances de la gouvernance sont mises dans une salle d?attente ? cause du retard pris dans la validation des l?gislations et des textes r?glementaires?

En t?moigne le rapport pr?sent?, mercredi, par le pr?sident de l?ICPC Abdeslam Boudrar apporte des ?l?ments de r?ponse significatif?; sur les actions du gouvernement. Selon A.Boudrar, un vrai militant contre la corruption depuis longtemps,? le gouvernement n?arrive toujours pas ? ?laborer une politique publique de lutte contre la corruption qui permette ? l?ICPC de s?y r?f?rer pour ?valuer les actions men?es. Le gouvernement a pris beaucoup de retard dans l?approbation de la loi instituant la nouvelle instance nationale de probit? et de lutte contre la corruption, introduite par la nouvelle constitution. Pourtant ce texte a ?t? ?labor? par l?ICPC depuis longtemps et est conforme aux standards internationaux. Les nouvelles lois, y compris des lois organiques, souffrent d?un manque de pr?cision des m?canismes de lutte contre la corruption et d?abus de pouvoir.

Le rapport indique que l?interaction des minist?res? avec les plaintes transf?r?es par l?ICPC fr?le le ridicule.

Le nombre des plaintes n?ayant pas re?u de r?ponses est pass? de 46 % en 2012 ? 59 % en 2013. Les r?ponses re?ues parviennent tard? et se limitent ? informer que les dossiers sont aux mains des inspections dans la plupart des cas, ce? qui est insignifiant, ou que les plaintes sont infond?es. Les r?ponses sont sign?es par des ministres et passent par le bureau du chef du gouvernement. Chaque ministre essaie de d?fendre son territoire? et ?vite que des scandales ?claboussent son administration. Les ripoux de l?administration le savent bien et il y en a parmi eux qui commencent ? faire leurs pri?res r?guli?rement.

Pour le minist?re de la justice, la plupart des? plaintes ont tout simplement, a ?t? class?e dans les archives du minist?re ne donnant lieu ? aucune proc?dure, les autres sont perdues dans les d?dales des dossiers? de l?inspection g?n?rale du minist?re ou de la police judiciaire.

La campagne d?affichage organis?e par le gouvernement, que tout le monde a qualifi? de ridicule, a ?t? s?v?rement critiqu?e par le rapport. R?sultats au bout de ce parcours?: Au lieu de servir de l?ICPC pour mener la lutte contre la corruption, le gouvernement l?a bloqu?. Au lieu d?acc?l?rer l?approbation de la loi portant statut de la nouvelle instance de probit? qui doit succ?der ? l?ICPC, il l?a retard?. Au lieu de se doter d?une strat?gie de lutte contre la corruption, il a pr?f?r? un discours sur l?Etat profond, les diables, les crocodiles...

lire aussi