Non à la violation des libertés fondamentales

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A la faveur de la lutte men?e durant les trois derni?res d?cennies par le Mouvement marocain des droits de l?homme, des manifestations du Mouvement du 20 f?vrier et de la pression internationale, notre pays a engrang? dans ce domaine des acquis importants.

Or et ? l?occasion de l?anniversaire de la D?claration Universelle des droits de l?Homme force est de constater que, depuis sept mois des pratiques plus graves que celles qui ?taient courantes dans le pass?, ont foul? aux pieds et sans vergogne le droit r?gissant deux libert?s publiques fondamentales.

C?est ainsi que, fait sans pr?c?dent, la Wilaya de Rabat-Sal? a refus? de r?ceptionner le dossier de la fondation de l?association ? Al-houria l?ane ? (La Libert? maintenant, comit? pour la protection de la libert? de la presse et la libert? d?expression). Cela ?quivaut, le comble de l?arbitraire, ? l?interdiction de fait de la fondation de l?association!

Pendant le mois de septembre dernier, l?Association Marocaine des Droits de l?Homme a projet? d?organiser dans une salle de la Biblioth?que nationale, un s?minaire sur l?Information et la D?mocratie. Cependant, les services de la Wilaya lui ont notifi? l?interdiction de la dite activit?.

On est loin de la mise en ?uvre du ? nouveau concept de l?autorit? ?.

M?me, l?ancien ministre de l?int?rieur, Driss Basri, n?est jamais all? aussi loin ! Ironie du sort, le Conseil national des droits de l?homme n?a pas r?agi, l? m?me o? l?ancien conseil consultatif aurait ?t? peut-?tre plus efficient ! Ces pratiques interpellent l?ensemble du gouvernement, d?s lors que le ministre des libert?s a adopt?, ? juste titre, une position oppos?e ? celle du ministre de l?int?rieur. Elles interpellent ?galement le parlement.

Les recours judiciaires exerc?s dans les deux affaires n?ont pas encore ?t? jug?s d?finitivement au fond. N?anmoins, une note d?espoir r?side dans le jugement rendu par le tribunal administratif de Rabat le 21 novembre. Se fondant formellement sur la constitution, le pacte international relatif aux droits civils et politiques et, naturellement, sur la l?gislation en vigueur, ce jugement a annul? l?interdiction de l?activit? organis? par l?AMDH. Ce jugement, sans pr?c?dent, honore la justice marocaine. Qu?en sera-t-il alors au niveau de l?appel ?

En tout cas, toute violation des libert?s fondamentales doit cesser. Il y va du respect des obligations contract?es par le Royaume sur le plan international et de l?imp?ratif de la consolidation de l?Etat de droit.

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