Des preuves matérielles, dont 50 vidéos, ont été présentées à Taoufik Bouachrine lors de sa comparution devant le parquet général à Casablanca. Les motifs d’accusations sont très grave, de la traite humaine au viol, l’accusé est déféré devant la chambre criminelle en état d’arrestation

Des accusations très lourdes

« M. Taoufik Bouachrine comparaitra le 8 mars en état d’arrestation devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca pour répondre de plusieurs chefs d’accusations ». Le ministère public s’est prononcé et la poursuite de Taoufik Bouachrine est bel et bien enclenché.

Dans un communiqué, dont le Quid a pu se procurer une copie, le procureur général du roi annonce son « déferrement devant la chambre criminelle en état d’arrestation pour répondre de la traite humaine, l’exploitation de personnes dans le besoin et abus de pouvoir à des fins sexuelles ».

Un dossier très lourd à l’encontre de Bouachrine, basées sur des pièces à convictions recueillies lors de la descente de la BNPJ au siège du journal Akhbar al Yaoum. Plus de 50 vidéos (enregistrés sur un disque dur) et de nombreuses autres preuves matérielles, concernant huit victimes, prouvant les accusations contre le dirigeant du quotidien. "Défloration avec violence, viol et tentative de viol, menace de diffamation et traites humaines » sont autant de crimes dont est accusé Bouachrine entre autres crimes reprochés à Bouachrine sont répressibles par la loi, indique le communiqué.

Ziane : le flou défensif

 Lors d’une entrevue avant la confirmation de l’état d’arrestation de Bouachrine, l’avocat au centre de nombreuses polémiques nous déclare que « C’est ridicule, ce n’est même pas le sud-soudan, c’est Daech » A la base de l’indignation, une pièce qui aurait été présentée comme preuve accablant Bouachrine. Une photo dans laquelle l’accusé serait d’en train d’embrasser une journaliste sur la joue (journaliste dont on n’a pas pu avoir le nom).

« Quand vous présentez une photo de Bouachrine en train d’embrasser sur la joue une journaliste et vous dites que voilà une preuve de viol, vous dépassez Daech » s’indigne Me Ziane. Aucune mention des 50 vidéos lors de cette entrevue. Lors de déclarations a des confrères, il aurait balayé ses accusations en insinuant qu’elles auraient été fabriqué ou falsifié.

Pour l’avocat « ce procès ridiculise le pays ». Cependant les charges sont lourdes.

L’avocat révoqué par Zefzafi et rappelé à l’ordre par El Hamadoui, s’est-il empêtré dans une stratégie de défense basé sur le déni ? Ou plus de 50 vidéos ont été falsifiées ?