« La situation dans le Rif n’est pas une question diplomatique et ne peut faire l’objet d’une discussion diplomatique »

Le ministre hollandais des affaires étrangères, Stef Blok, en visite de travail au Maroc le vendredi 20 avril dernier, a rencontré son homologue marocain Nasser Bourita ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires marocains. Lors d’une conférence de presse avec son homologue, Stef Blok a eu la maladresse d’évoquer les soulèvements qui ont eu lieu dans le Rif avant de se faire recadrer par Bourita.

Stef Blok a, en effet, souligné lors de son intervention que les responsables marocains n’avaient pas répondu efficacement aux doléances des manifestants dans le Rif.

Mal lui en prit puisque Nasser Bourita a vite fait de le recadrer en déclarant que « la situation dans le Rif n’est pas une question diplomatique et ne peut faire l’objet d’une discussion diplomatique. C’est une affaire interne et en aucun cas il ne peut être l’objet de discussions ni d’interaction avec des Etats étrangers ».

Bourita a également ajouté que le royaume dispose de moyens légaux, institutionnels, ainsi que des structures et des moyens administratifs pour gérer ses problèmes. La liberté d'expression et le droit à la manifestation sont garantis par la loi marocaine, a déclaré Nasser Bourita, ajoutant que ces droits devraient être exercés dans le cadre défini par les structures juridiques et institutionnelles du Maroc.

«Le Maroc a un système juridique transparent qui garantit l'équité et l'égalité devant la loi», a expliqué Bourita, laissant entendre que si les autorités compétentes concluent qu'il y a eu abus et violations durant les soulèvements du Rif, les institutions marocaines répondront adéquatement aux accusations ».

Nasser Bourita a conclu en affirmant que « le Maroc n’a besoin de leçons de personne et les discussions sur ce sujet ne devraient pas non plus impliquer d’autres pays ».