National
Disparition de 4 chauffeurs marocains au Burkina Faso : ils auraient emprunté une route dangereuse
Les chauffeurs marocains auraient emprunté cet itinéraire quelques jours seulement après cette attaque sanglante
La disparition de quatre chauffeurs de camions marocains entre le Burkina Faso et le Niger, soulignant en se référant à des sources diplomatiques, qu’ils avaient emprunté une route dangereuse où opèrent des cellules terroristes et des groupes armés.
Selon des sources informées, l’ambassade marocaine au Burkina Faso a été informée de la disparition des quatre chauffeurs, qui se trouvaient à bord de trois camions, le samedi 18 janvier 2025, vers 10 heures du matin, entre la ville de Dori, au nord-est du Burkina Faso, et la ville de Téra, à l’ouest du Niger.
Les sources ont précisé que l’ambassade marocaine a immédiatement contacté les autorités burkinabées, qui ont lancé des opérations de recherche pour localiser les chauffeurs disparus. Elles ont également noté que les chauffeurs avaient choisi de traverser une région réputée pour sa dangerosité, où opèrent des groupes terroristes et armés impliqués dans des actes de pillage et des attaques de routes, rendant tout passage sans protection extrêmement risqué.
Les mêmes sources ont ajouté que les chauffeurs de transport international consultent habituellement les autorités locales pour s’informer sur la situation sécuritaire avant d’entreprendre leur trajet, en particulier sur l’axe passant par la ville de Sitenga. Cette dernière avait été le théâtre, le 11 janvier 2025, d’une attaque sanglante ayant causé la mort de 18 soldats et de plusieurs civils.
Les sources ont mis en garde contre le fait que les chauffeurs marocains aient emprunté cet itinéraire quelques jours seulement après cette attaque sanglante, qualifiant cela d’aventure imprudente, notamment dans un contexte de détérioration de la sécurité.
Elles ont également souligné que la route entre Dori et Téra, qui traverse Sitenga, nécessite désormais une consultation préalable avec les autorités sécuritaires et l’adoption de mesures nécessaires pour éviter les attaques ou les enlèvements.
Par ailleurs, les sources ont indiqué que l’escalade des menaces terroristes émanant de l’organisation "État islamique dans le Grand Sahara", active entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a conduit à l’organisation de convois de camions sous la protection de l’armée burkinabée.
Dans le cadre des recherches en cours sur les chauffeurs disparus, les sources ont insisté sur l’importance pour les opérateurs du transport international de respecter les protocoles de sécurité en vigueur, en particulier dans ce contexte sécuritaire critique qui exige de voyager en convois protégés.
Il est à noter que cette région a connu de nombreuses attaques terroristes par le passé. En juin 2024, des milliers de déplacés avaient fui le nord-est du Burkina Faso à cause de l’intensification des attaques. D’autres attaques, visant des convois de marchandises dans l’ouest du Niger, ont également eu lieu, notamment celle de décembre 2024, qui avait fait 21 victimes civiles.