La diplomatie marocaine bloque un texte hostile au Maroc au Parlement européen

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La diplomatie marocaine a une nouvelle fois été au rendez-vous, ce mercredi 29 août, à l’occasion d’un vote au sein de la commission des affaires étrangères du Parlement européen sur les amendements au budget de l’Union Européenne de 2019

L’action diplomatique a été particulièrement attentive à un amendement qu’un eurodéputé, aux velléités séparatistes, voulait glisser dans un paragraphe traitant de l’aide européenne. L'attention des députés européens a dès lors été attirée sur cette action malveillante aux desseins inavoués.

Au delà du fait que le Maroc compte «beaucoup d’amis au Parlement européen» comme l’avait amèrement acquiescé une eurodéputée déçue de ne pas pouvoir organiser dernièrement une rencontre de propagande anti-marocaine, le rejet de cet amendement s’explique surtout par la prise de conscience croissante des députés européens des manœuvres ourdies par les ennemis de l’intégrité territoriale et du lobbying qu’exerce l’Algérie pour nuire aux intérêts du royaume.

La tentative de cet eurodéputé a buté contre le niet catégorique des membres de la commission des affaires étrangères du Parlement européen de s’immiscer dans un processus qui relève de la compétence exclusive des Nations Unies.

Dans sa proposition d’amendement, truffée de positions politiques scandaleusement pro-polisariennes, l’eurodéputé réclamait des fonds européens pour une soi-disant « société civile sahraouie», faisant ainsi l’impasse sur le détournement de l’aide de l’Union Européenne par le Polisario qui avait été dévoilé en 2015 par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et dénoncé par nombreux organismes internationaux.

A la faveur d’une minutieuse enquête, l’OLAF avait en effet démontré, preuves à l’appui, comment les détournements étaient orchestrés dès l’arrivée de l’aide humanitaire au port algérien d’Oran. De là, cette rapine est organisée par des dirigeants du Polisario qui maillent le trajet par d’influentes protections algériennes vers des marchés en Algérie, en Mauritanie et au Mali.

Dans ce même contexte, une autre question taraude les pourvoyeurs d’aides humanitaires : celle du nombre des bénéficiaires.

Jusqu’à présent l’Algérie, qui refuse d’organiser un recensement des populations vivant à Tindouf, spécule sur les chiffres pour continuer à tirer profit de cette manne humanitaire. Pourtant, le conseil de sécurité dans sa résolution 2351 d’avril 2017 avait réclamé un enregistrement des populations des camps.

Le Parlement européen avait lui-même dénoncé cette gabegie, estimant «scandaleux» de voir les fonds européens détournés à des fins mafieuses.

"Tout ce que l'UE croit faire en bonne conscience en faveur de la population de Tindouf est détourné'', avait déploré la présidente de la commission du contrôle budgétaire au Parlement européen, Ingeborg Grassle, soulignant qu'il s'agit là d'un "scandale de premier ordre''.

Cette situation met le Parlement européen face à son devoir de vigilance et de fermeté quant aux tentatives malveillantes de certains députés de vouloir impliquer l’Union Européenne dans un conflit créé de toutes pièces par l’Algérie et dont le processus de règlement relève de la seule compétence de l’ONU.

Il importe de rappeler, dans ce contexte, que tant le conseil de sécurité de l’ONU que l’Union Africaine ont confirmé sans équivoque la compétence exclusive des Nations Unies en matière de supervision du processus politique de règlement de la question du Sahara marocain. C’est donc en toute confiance et en toute responsabilité, comme l’a souligné le roi Mohammed VI dans le discours royal du 20 août, que «le Maroc maintient son adhésion à la dynamique lancée par le Secrétaire Général des Nations Unies, en collaboration avec son envoyé personnel».

L’exclusivité onusienne a, d’ailleurs, été rappelée aux institutions européennes par Horst Köhler, envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara lors de son audition au Parlement européen au mois de mai dernier et à l'occasion de ses rencontres avec les responsables de l'UE à Bruxelles.

 

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