Le Sahara marocain : l'inéluctabilité historique et politique de l'unité nationale - Par Mohamed Al-arabe

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Le Sahara marocain n'est pas simplement une extension géographique ou une carte politique conjoncturelle ; mais l'âme de l'identité marocaine et l'une des racines du pays

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Au cours de cinq années de travail en tant que journaliste de terrain au Maroc, entre 2005 et 2010, où j'ai occupé le poste de directeur du bureau de la chaîne MBC et de celui du magazine "Zahrat Al Khaleej", je me suis immergée dans le paysage marocain sous ses différentes dimensions politiques, sociales, culturelles et historiques. Bien que j'aie traité de nombreuses questions qui ont marqué l'expérience marocaine, le dossier des régions du sud reste le plus complexe et fascinant de tous, le plus important aussi pour comprendre l'essence de l'unité nationale marocaine. 

Dans ce dossier, je n'étais pas simplement observateur, mais je me suis plongé dans ses profondeurs. Le présent texte est le résumé de cette expérience qui mérite d'être racontée.

Bien plus qu’un conflit politique alimenté par des parties extérieures

Le Sahara marocain n'est pas simplement une extension géographique ou une carte politique conjoncturelle ; mais l'âme de l'identité marocaine et l'une des racines du pays, qui, à travers les siècles, a été lié par un passé historique et un tissu culturel indivisible. Le Sahara a toujours été un symbole de la souveraineté marocaine et un point de départ pour l'unité nationale, transcendant toutes les frontières artificielles. 

La question du Sahara ne se manifeste pas seulement comme un conflit politique alimenté par des parties extérieures, mais comme un défi à la conscience humaine, révélant la vérité du lien entre le peuple marocain et sa terre, face aux campagnes scélérates visant à ébranler ce lien.

Lorsqu'on considère le Sahara sous l'angle historique, sa marocanité apparaît comme une vérité solide, non comme un discours politique pour défendre des intérêts spécifiques. Les documents historiques prouvent sans aucun doute que le Sahara a toujours fait partie de la souveraineté marocaine. Plus encore, l'allégeance des tribus sahariennes aux sultans marocains constitue un témoignage vivant de ce lien profond entre la terre et le peuple. Dans cette relation, la notion de souveraineté dépasse les limites géographiques pour devenir un engagement moral et spirituel, exprimé à travers une communication continue à travers les siècles. Cet engagement mutuel, plutôt qu'une simple question politique, place la marocanité du Sahara dans son cadre réel et ses dimensions identitaire et existentielle.

La terre n'est pas simplement des frontières

La diplomatie proactive de Mohammed VI

Sous un autre angle, le débat autour du Sahara révèle une collision entre deux visions opposées : la vision du Maroc, qui investit dans le développement et la construction, et celle des parties qui cherchent à diviser le tissu régional en créant des entités fictives dépourvues de toute légitimité historique ou réaliste. Si l'on examine cette équation, on s'aperçoit que le conflit ne concerne pas seulement la terre, mais l'idée même de souveraineté, et comment elle est exercée dans un monde complexe où les intérêts régionaux et internationaux se mêlent. Ces campagnes malveillantes ne sont que le reflet de tentatives désespérées de reformuler la réalité selon des agendas qui ne servent que le chaos et l'instabilité.

Ce qui est impressionnant, c'est la manière dont la direction marocaine a abordé cette question au fil des décennies. Le roi Hassan II, par son génie politique et sa vision à long terme, a réussi à transformer la question du Sahara en un élément unificateur pour le peuple marocain. La Marche Verte n'a pas été seulement une étape politique, mais une incarnation profonde de l'idée que la terre n'est pas simplement une frontière, mais fait partie d'une entité nationale qui tire sa force de son histoire et de son peuple. À ce moment-là, Hassan II a prouvé au monde que la véritable force réside dans la paix et dans la capacité à mobiliser la volonté nationale.

Aujourd'hui, sous la direction du roi Mohammed VI, cette vision se poursuit avec la même fermeté, mais avec de nouveaux outils adaptés aux complexités de l'ère moderne. Le roi Mohammed VI a établi les bases de la diplomatie proactive, où la question du Sahara n'est plus simplement une défense de droits, mais un modèle de gestion des conflits par des méthodes innovantes. L'initiative d'autonomie n'est pas seulement une solution politique, mais une expression de la capacité du Maroc à offrir une vision équilibrée qui combine souveraineté nationale et respect de la diversité locale. Par ce biais, le Maroc a démontré une grande flexibilité dans le traitement de sa question sans abandonner ses principes fondamentaux.

La diplomatie du roi Mohammed VI ne se limite pas à l'aspect politique, mais s'étend à l'investissement dans le développement du Sahara en tant que partie intégrante du Maroc. Les grands projets réalisés dans le Sahara, des ports aux énergies renouvelables, illustrent comment une question destinée à fragmenter un pays peut se transformer en un facteur de force et un moteur vers l'avenir. Cette vision de développement prouve que la souveraineté n'est pas simplement une question juridique, mais un acte quotidien pratiqué à travers l'amélioration des conditions de vie des gens et leur lien avec leur nation.

Une nouvelle génération de leaders en gestation

La direction marocaine n'est pas seulement sage dans le présent, mais elle possède une vision prospective garantissant la continuité de cette vision. Le prince héritier Moulay El Hassan, par sa présence remarquable, reflète la continuité d'un leadership sage au Maroc. Une nouvelle génération de leaders se prépare à prendre le relais, maintenant l'unité nationale et s'inspirant de l'héritage de leurs ancêtres, en alliant sagesse et résilience. Son rôle dans les forums internationaux montre un nouveau Maroc capable de mêler son riche héritage aux exigences de l'ère moderne.

Les parties qui cherchent à déformer les faits concernant la marocanité du Sahara sont aujourd'hui confrontées à une réalité qu'elles ne peuvent pas contourner. Les changements internationaux et le soutien croissant des puissances mondiales montrent que la vérité s'impose, quel que soit le désir de certains de la contourner. Les consulats ouverts à Laâyoune et Dakhla ne sont pas de simples gestes symboliques, mais témoignent clairement que le monde reconnaît que le Sahara fait partie intégrante du Maroc.

La question nationale n'est pas seulement une question de souveraineté, mais un test quotidien pour la direction, pour le peuple, et pour la vision future. Dans ce contexte, le Maroc a prouvé qu'il n'est pas simplement un défenseur de son territoire, mais un créateur d'un modèle à suivre sur la manière de transformer les défis en opportunités. Le Sahara marocain n'est pas un sujet de dispute, mais un point d'ancrage pour une nation qui plonge ses racines dans l'histoire et prospère grâce aux aspirations de ses citoyens vers l'avenir.

On peut donc en conclure que le Sahara marocain n'est pas un sujet de débat ou de négociation, mais une réalité historique, un présent durable et un avenir radieux. Le Maroc, par sa sagesse et sa diplomatie, a réussi à transformer cette question en un modèle international montrant comment la vérité peut triompher, non seulement par la loi, mais par l'action, la volonté et la construction continue. Voici la leçon du Maroc pour le monde : la souveraineté n'est pas simplement un mot, mais un acte permanent qui se manifeste à chaque étape du progrès.

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