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Paris et Madrid réagissent à la décision de la CJUE pour signifier que leurs relations avec le Maroc dépassent la décision de cette Cour
Le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime et de l'Alimentation espagnol, Luis Planas
Paris – La France a réaffirmé, vendredi, son attachement indéfectible à son partenariat d’exception avec le Maroc et sa détermination à en poursuivre l’approfondissement, suite aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Maroc.
Dans un communiqué, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a souligné que la relation entre l’Union Européenne et le Maroc revêt à ce titre un caractère stratégique.
La France, qui “prend note” des trois arrêts rendus, vendredi, par la Cour de justice de l’Union européenne, a affirmé qu’elle continuera d’œuvrer avec ses partenaires européens au renforcement de leurs échanges, notamment économiques, et à la préservation des acquis du partenariat, dans le respect du droit international, indique la même source.
Comme le Président de la République française, M. Emmanuel Macron l’a écrit à Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône, indique l’agence marocaine MAP, la France reste notamment déterminée à accompagner les efforts du Maroc en faveur du développement économique et social du Sahara, au bénéfice des populations locales, précise le Quai d’Orsay.
La stabilité de la relation entre le Maroc et l'Espagne dépasse la décision de la Cour de justice européenne
De son coté, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime et de l'Alimentation, Luis Planas, anticipant la décision de la CJUE, a défendu la stabilité de la relation entre le Maroc et l'Espagne ainsi qu'avec l'Union européenne, en soulignant que cela dépasse ce que peut imposer la Cour de justice européenne, en ce qui concerne l'accord commercial et de pêche avec ce pays.
Blanas a expliqué, jeudi, dans des déclarations aux journalistes après une visite à l'usine de la société John Deere à Parla (Madrid), que « si quelqu'un pense qu'un jugement rendu par la Cour de justice soulèvera des questions concernant la stabilité des relations entre le Maroc et l'Espagne ou avec l'Union européenne, il se trompe ».
Le ministre a ajouté : « Quelle que soit l'issue du jugement qui sera rendu demain, ces relations sont positives et stables avec l'Espagne et avec l'Union européenne, et nous travaillerons pour les maintenir ainsi. »
Blanas a également souligné qu'Espagne et quatre autres pays européens ont soutenu la légitimité des accords en cours, indiquant qu'ils tiendraient compte de ce que décidera la Cour européenne « comme cela a toujours été fait avec respect » et qu'ils appliqueront les conséquences de cette situation.
Commentant cette déclaration, un observateur averti, a expliqué que Madrid rappelle ainsi un message clair d'appui à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et lance par ricochet un message contre les deux sentences européennes. Il en veut pour démonstration l’insistance du ministre Blanss sur le fait que la position de l'Espagne n'est pas isolée, mais est située dans le cadre d'une dynamique internationale d’appui exprimée par plusieurs pays européens et du monde, en référence aux positions les plus récente, celles de la France et du Danemark.