Pour la énième session de la énième législature le projet de loi sur la grève se perd dans les limbes des négociations

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Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, pas plus que tous ses prédécesseurs il ne semble prédestiné à marquer son l’histoire par enfin l’adoption d’un texte fixant les modalités d’exercice du droit de grève

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Rabat - Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a affirmé, lundi à Rabat, que les négociations élargies, menées par son département concernant le projet de loi organique n° 97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève, ont conclu "à la nécessité d’apporter des modifications fondamentales" au projet de loi qui figure pourtant dans la constitution marocaine depuis l’adoption de la première loi fondamentale en 1962  qui par une phrase a envoyé aux calandres grecques son application en ces termes : ‘’La loi en détermine les conditions et les modalités d’exercice’’.  C’est cette loi qu’aucun gouvernement n’a pu ou voulu sortir au jour

En réponse à une question sur "le projet de loi sur la grève", à la Chambre des représentants, M. Sekkouri a réitéré l’engagement du gouvernement à interagir de manière constructive avec les amendements présentés par les groupes parlementaires et les députés, et dont le nombre a atteint environ 330 amendements, appelant, dans ce sens, à une action commune en vue de concrétiser l’ensemble des amendements et propositions sur le terrain.

Il a, dans ce sens, appelé à la nécessité de la mise en œuvre de l’intelligence collective en vue de concrétiser ces dispositions selon les trois priorités contenues dans le discours du roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 5ème année législative de la 9ème législature, relatives à la protection de la classe ouvrière "considérée comme le maillon faible de l’équation", la protection de la chaine de production nationale "qui respecte la loi" et la protection de la santé et la sécurité des citoyens "à travers la garantie du service public et du bon déroulement des services vitaux".

Le gouvernement, a-t-il fait remarquer, répondra lors de la réunion de la commission des secteurs sociaux, prévue mardi pour l’examen et le vote du projet de loi, à un certain nombre de revendications et modifications fondamentales, notamment "l’abrogation de la disposition interdisant la grève politique", "l’abrogation de la disposition interdisant la grève par alternance" et "la suppression de l’interdiction relative à la grève de solidarité", en plus d’autres relatives aussi à la protection de la liberté de travail et la suppression des peines pénales.

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