Trois instances constitutionnelles touchées par des nominations royales

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De G à D : Abdelkader Amara, Mohamed Benalilou et Hassan Tariq

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Une nouvelle dynamique institutionnelle : En nommant Abdelkader Amara, Mohamed Benalilou et Hassan Tariq à la tête de trois instances constitutionnelles clés, le Roi Mohammed VI réaffirme son engagement pour une gouvernance éthique, participative et au service du citoyen.

Le Roi Mohammed VI a nommé, clundi 24 mars 2025, de nouveaux responsables à la tête d’institutions constitutionnelles. Il s’agit de Abdelkader Amara, président du Conseil économique, social et environnemental, Mohamed Benalilou, président de l’Instance nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption, et bde Hassan Tariq, au poste de Médiateur du Royaume.

Ces nominations, précise un communiqué du Cabinet royal, s’inscrivent dans le cadre de la volonté du souverain de voir ces institutions accomplir les missions qui leur sont confiées par la Constitution du Royaume, de raffermir leur rôle dans la consécration des principes de la bonne gouvernance, de la consolidation de la démocratie participative et de la protection des droits et libertés.

Elles reflètent aussi l’intérêt accordé du Roi, à ces instances, en tant qu’institutions constitutionnelles indépendantes, en vue de conférer une dynamique nouvelle à leurs missions et de renforcer leur interaction avec les différentes institutions nationales, dans le suivi des différentes réformes et grands chantiers que connaît le Royaume".

Hassan Tariq, nouveau Médiateur du Royaume

Hassan Tariq nommé Médiateur du Royaume, est né le 1er janvier 1974 à Bhalil.

M. Tariq, qui occupait depuis 2019 le poste d’ambassadeur du Royaume du Maroc en République de Tunisie, est titulaire d’un doctorat en droit public de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Mohammed V de Rabat.

Il a aussi occupé le poste de coordinateur du réseau des chefs de départements du Droit public et des Sciences politiques au Maroc.

M. Tariq a été de 1997 à 2002 inspecteur des impôts au ministère de l’Économie et des Finances. Entre 2002 et 2007, il a occupé le poste de conseiller au cabinet du Secrétaire d’Etat auprès du ministère de la jeunesse.

Durant la législature 2011-2016, M. Tariq a été élu député et membre de la commission de la justice, de la législation et des droits de l’homme à la Chambre des représentants.

Grâce à son parcours, M. Tariq s’évertuera à approfondir les acquis de l’Institution du Médiateur et à moderniser ses instruments d’intervention (digital, proximité…) autour d’un concept plus élargi de la "médiation".

De même, il contribuera à renforcer le rôle central de l’Institution du Médiateur dans l’amélioration de la communication et des relations entre l’administration et les citoyens.

Mohamed Benalilou, nouveau président de l’Instance nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption

Mohamed Benalilou nommé président de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), est né le 2 février 1975 à Mokrisset (Ouazzane).

Jusqu’à sa nouvelle nomination, M. Benalilou occupait le poste de Médiateur du Royaume.

Magistrat et titulaire d’un master en droit, M. Benalilou a occupé le poste de directeur du pôle administratif et de la formation au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.

Lauréat de l’Institut supérieur des études judiciaires à Rabat, il a également exercé au tribunal de 1ère Instance de Tanger, à l’ex-Cour spéciale de justice et à la Cour d’appel de Rabat.

Il a aussi occupé les postes de chef du cabinet du ministre de la justice et des libertés, et de conseiller en politique pénale (2012-2014).

M. Benalilou a été firecteur des études, de la coopération et de la modernisation (2014-2016), puis directeur des ressources humaines au ministère de la Justice (2016-2018).

Grâce à son parcours, M. Benalilou dispose d’une grande expérience pour l’accomplissement de ses nouvelles missions vu que la lutte contre la corruption suppose un important travail pédagogique et didactique et nécessite une parfaite synergie dans l’action de l’Instance avec les différentes composantes du pouvoir judiciaire et les autres instances directement concernées, avec la centralité de la mission de prévention et d’anticipation avant de déployer au mieux les instruments de répression de la corruption.

Abdelkader Amara, nouveau Président du CESE

Abdelkader Amara nommé président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), est né le 28 janvier 1962 à Bouarfa.

Ancien ministre en charge de plusieurs secteurs, notamment du Commerce et de l’Industrie, de l’Energie, de l’Equipement et de l’Eau, M. Amara a occupé plusieurs postes de responsabilité en tant que député, notamment la présidence de la Commission des secteurs productifs à la Chambre des Représentants dont il a été membre du bureau et premier vice-président, ainsi que membre du bureau de la Chambre des Représentants en tant qu’assesseur, puis premier vice-président.

Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique au lycée Omar Ibn Abdelaziz à Oujda en 1979, il a regagné l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II de Rabat où il a obtenu en 1986 un doctorat avant de rejoindre la France, trois années plus tard, pour perfectionner ses compétences. Ensuite, et durant une dizaine d’années, il a été conseiller scientifique auprès de l’Organisation mondiale des sciences, basée en Suède.

Il est également membre-fondateur de l’Association des parlementaires marocains contre la corruption et ancien membre de la Commission administrative du Syndicat national de l’enseignement supérieur.

Ayant occupé plusieurs postes ministériels importants, M. Amara est appelé, dans le cadre de ses nouvelles fonctions, à promouvoir une plus grande articulation du travail du CESE avec les dossiers d’actualité gouvernementale et législative et à renforcer la vocation du CESE à être un espace participatif d’écoute et d’intermédiation sociale.

M. Amara devra également œuvrer à consolider le rôle du CESE en tant que relais d’intermédiation, tout en accordant une attention particulière aux chantiers de protection sociale, de la jeunesse, du dialogue social, et des inégalités territoriales.

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