Le blocage de l’Université Mohammed V de Rabat dépasse l'entendement et frôle à la fois le drame et le ridicule.

Une situation qui, si elle persiste, pourrait bien virer à la catastrophe.

L’ainée, et également la plus grande, des institutions universitaires du Royaume, est sans président effectif depuis plus de deux ans, un vide de leadership qui paralyse ses 16 établissements scientifiques. 

Cela dure depuis plus de 530 jours !

A qui la faute ? 

Au ministère de l’enseignement supérieur certainement, mais. Certainement pas au manque de profils compétents pour prendre le gouvernail de cette université. Le ministre n’a qu’à faire que ses propositions ne comportent plus de vices procédure qui ont incité le Chef du gouvernement à retoquer par deux fois les listes présentées. 

Les professeurs de cette université, les étudiants, les parents, l’opinion publique veulent comprendre les raisons de ce blocage. 

Pendant ce temps, tout est à l’arrêt. Des centaines de professeurs sont plongés dans l'incertitude, des milliers d’étudiants attendent des orientations, et d'énormes budgets de recherche stagnent.

Une université d'envergure comme Mohammed V ne peut se permettre une telle paralysie. 

Elle a besoin d'un président, un chef d’orchestre pour relancer et mener à terme des projets cruciaux, en attente depuis des mois.

Rappelons-le : l’Université Mohammed V, ce n'est pas n'importe quelle institution. C'est la faculté de médecine et de pharmacie, l’école Mohammadia des ingénieurs, les facultés de lettres, de sciences et de droit. Des établissements clés pour l'avenir académique et scientifique du Maroc. 

Et la rumeur qui n’est pas sans feu, dit que nombre de concernés se préparent à solliciter l’intervention de Qui de droit.