C?est d?sormais officiel, l'AKP, le parti Justice et D?veloppement de Turquie, est arriv? en t?te du scrutin de dimanche mais n'a recueilli que 40,8% des suffrages, une d?gringolade de pr?s de 10 points par rapport ? son score d'il y a quatre ans (49,9%).
M?me le chef du parti et pr?sident de la r?publique, Recep Tayipp Erdogan a perdu de sa superbe habituelle pour appeler ? la responsabilit? afin de sauver la stabilit? du pays.
Ces r?sultats qui auraient pu passer pour une victoire, fut-elle au go?t amer, ont tourn? ? la d?b?cle. Erdogan a perdu sa majorit? absolue et son parti est contraint ? la composition pour former un gouvernement, mais aussi et surtout ce chef d?Etat pr?tentieux qui esp?rait un raz de mar?e qui lui apporterait les deux tiers du parlement pour changer la constitution, voit lui ?chapper le r?ve de transformer le r?gime parlementaire turc en r?gime pr?sidentiel ? sa mesure.
Et c?est fort probablement cette ambition d?vorante qui a eu raison de ses projets. Tout le monde s?accorde ? lui conc?der sur les treize ans de son r?gne un bilan ?conomique positif, mais son arrogance, ses col?res, son autoritarisme pour ne pas dire sa propension ? la dictature, brandissant souvent le soutien du peuple et de la rue, ont fini par exc?der une bonne partie de son ?lectorat et faire peur ? l?autre.