Politique
CONSPIRATION A ALGER – LE GENERAL MAROCAIN
A Zouj Bghal, poste-frontière marocain avec l’Algérie, des hommes de troupe des Forces Armées Royales se volatilisent sans laisser de traces. A Paris des agents des services secrets algériens sont enlevés et torturés sans que personne ne sache ce qu’ils sont advenus. Sur ces entrefaites commence une course contre l’intrigue entre les services des deux pays, les agences de renseignements onusienne, américaine, chinoise, russe et de curieuses officines de quelque chose comme une puissance intercontinentale et supra nationale. Les Algériens soupçonnent les Marocains, les Marocains suspectent les Algériens et tous se préparent au pire. La sous-région du l’extrême nord-ouest africain est au bord de la guerre.
Entre en scène un général marocain, qui a pour nom un prénom – Khalil, une sorte d’héros entre Rambo et James Bond. Secondé par un colosse sergent qui rappelle par certains aspects l’inspecteur Bérurier de San Antonio, il a à son actif d’avoir sauvé l’humanité d’une troisième guerre mondiale. C’est sommairement le pitch de Conspiration à Alger – Le Général marocain, un roman d’espionnage et d’action marocain, le troisième d’une série, la première du genre à ma connaissance. La publication de Conspiration à Alger remonte à 2017. Depuis on est sans nouvelles de l’auteur, Amine Jamaï. Selon nos dernières informations, il dirigeait un cabinet de conseil en stratégie basé à Maison Blache au Maroc. De fortes présomptions sur son éventuel enlèvement par des services ennemis ne sont pas à écarter. Ordre est donné de le chercher activement et dès que repéré, l’informer qu’il doit rappeler d’urgence le général Khalil. Une mission engageant la sécurité et la stabilité de la méditerranée occidentale l’attend. Dès qu’il aura récupéré le général au large des Iles Canaries par un navire de la marine royale camouflé en bateau de pêche, il doit lui transmettre le message suivant, qui s’autodétruira dès qu’il en aura pris connaissance :
Le dénommé Youssef Benzatat, répondant au nom de code YB., désigné dans le présent ordre de mission comme La Cible, serait selon nos informations, originaire de la ville marocaine de Settat dont l’étymologie remonte à zattâte, agent qui assurait à l’époque de Moulay Ismail la sécurité des voyageurs entre la Chaouia et Rhamana à travers la ville qui a vu naitre un certain Driss Basri, répertorié par les Services du Quid pour avoir été longtemps ministre de l’Intérieur au Maroc.
La Cible est connu pour être un agent d’Algérie-patriotique, un site secret de lancement de fakenews, figurant sur la liste des armes de destruction massive hautement toxiques, telle que établie par les services des Nations Unies. Le général Khalil doit agir avec extrême prudence. Ce site de lancement est dirigé par le fils du général de corps d’armée Kaled Nezzar, ancien chef d’état-major de l’armée algérienne qui avait conduit le coup d’Etat de 1992 contre les urnes. Il est également retenu par nos annales pour avoir été le mentor bienveillant du général Toufik, alias Mohamed Mediène, longtemps patron redouté des Services de la sécurité extérieure et intérieure de l’Algérie, plus connus sous l’acronyme DRS.
Selon les renseignements dont nos Services sont en possession, La Cible est détenteur de secrets d’Etat ultra confidentiels et extrêmement sensibles, comportant des chiffres de haute précision et des faits de haute définition.
La Cible aurait eu ainsi accès à des informations capitales par le biais d’un analyste (probablement une couverture) iranien, Mohammed Sadeg Al-Hosseini, un pseudonyme derrière lequel se cache selon nos informateurs l’Ayatollah Khomeiny, qui aurait été lui-même en contact avec une SNI (source non identifiée). A en croire cette SNI, Rabat, capitale du Maroc, abriterait un centre des opérations créé pour gérer la «révolution» en Algérie.
Les premières investigations des Services de Quid laissent croire que ce centre pourrait être logé dans la salle de fond du bain maure de la rue des Consuls à Souk Attahti, juste après Souk Sabbat. Le choix de la médina et de la salle de fond de ce hammam pour abriter le centre s’explique par la surpopulation de la vieille ville et la densité de la vapeur dans salle de fond. Ce camouflage de génie a été inspiré par les films Goldfinger ou Bons baisers de Russie, nos agents n’ont pas pu vérifier, de Ian Flemming.
La Cible, détenant vraisemblablement des informations de première main, indique que participeraient à ce centre quatre Experts de Las Vegas dirigés par Gil Grissom de son vrai nom William Peterson, six agents de renseignement marocains dont le plus en vue est Younes Megri qui agit sous la couverture de chanteur de charme et d’acteur dans le rôle d’inspecteur de police. Douze «experts en subversion» de nationalité serbe et des membres de l’organisation serbe Otpor apportent leur expertise à cette entreprise. Le financement des opérations serait assuré par plusieurs agences interstellaires.
Pour tout renseignement sur cette Otpor se rapporter au site top secret Wikipédia. Le code pour hacker ce site est : https://www.google.com/search?biw=1536&bih=754&ei=AIuPXNviH8umaMe8gOgC&q=otpor&oq=otrpor&gs_l=psy-ab.1.0.0i13l4j0i13i10j0i13j0i13i30l4.16461.18220..19971...0.0..0.107.429.4j1......0....1..gws-wiz.......35i39j0j0i10j0i30j0i10i30j35i304i39.-xly2amnfAE
Toujours d’après La Cible, huit Algériens de tendance islamiste - formés pendant six mois par des experts d’Otpor au second semestre 2018 et sous la supervision des Experts Miami chapeautés par Horacio Caine alias David Caruso - participent également à la gestion de ce centre dont la mission est de coordonner toutes les actuelles ou futures opérations de planification, de financement et d’approvisionnement de certaines parties participant actuellement au mouvement algérien et en relation avec ce centre, dans le but de provoquer le chaos et d’engager des confrontations avec les forces de sécurité algériennes, afin de créer les conditions favorables à la transformation du mouvement pacifique en affrontements armés. A signaler que selon La Cible des éléments infiltrés seraient déjà à l’œuvre parmi les manifestants.
Le général Khalil doit également enquêter sur l’existence de deux salles d’opérations mises en place pour exécuter les plans de la salle centrale. La Cible est formelle : La première salle serait à Oujda, près de la frontière algérienne, dirigée par onze officiers d’opérations américains, marocains et serbes, ainsi que trois Algériens. La deuxième est dans la ville d’Errachidia, à environ 80 km de la frontière algérienne. Elle est dirigée par huit officiers des nationalités susmentionnées, ainsi que deux officiers du renseignement militaire français avec à leur tête Jean Dujardin connu comme l’agent OSS 117 qui a notamment brillé en remettant, sur instruction du président de la République Française, René Coty, de l'ordre dans ce nid d’espions qu’était le Caire dans les années cinquante du siècle dernier.
La Cible affirme par ailleurs que la formation militaire est dispensée dans trois camps de base, spécialement établis à cet effet, dont deux au Maroc. Le premier est situé à 28 km à l’est de la ville de Laâyoune et compterait actuellement 362 combattants, pour la plupart des Algériens, et 28 instructeurs et administrateurs. Le deuxième camp d’entraînement serait situé au nord-est de la ville de Semara, à 54 km de la ville, au sud-est du Maroc et à proximité du triangle frontalier algérien, marocain et mauritanien. Le camp compterait actuellement 284 combattants et 18 instructeurs et administrateurs.
Le troisième camp est situé sur le territoire mauritanien, à 34 km au sud-ouest du village de Bir Moghreïn, près de la frontière avec le Maroc au nord-ouest de la Mauritanie. Le camp compterait 340 combattants et 46 instructeurs et administrateurs. Ces camps auraient des ramifications en Tunisie à travers le mouvement Ennahdha.
A noter que les Services de Quid n’écartent pas que La Cible ait filtré ces renseignements pour aiguiller le contre-espionnage marocain et la CIA sur l’existence d’agents doubles ou/et d’infiltrés. Autre probabilité, cette « fuite » pour être une application de la théorie de l’interaction selon Durkheim : Je sais que tu sais que je sais. Ces hypothèses peuventt de prime abord paraitre farfelue, mais faut néanmoins les examiner sous toutes les coutures. Le cas échéant, le général Khalil est chargé d’entrer en contact avec La Cible est d’envisager les possibilités de son utilisation.
Un fois tous ces renseignements vérifiés et recoupés, le général Khalil a pour ordre de les remettre en main propre à Amin Jamaï qui agit sous la couverture d’écrivain. Il le trouvera déguisé en ingénieur ponts et chaussées sous le pont à haubans de Sidi Maarouf en construction à Casablanca. Il portera un casque et un gilet oranges qui le distingueront des communs gilets jaunes réservés aux manœuvres subalternes. Amin Jamaï a pour instructions d’affiner cette fiction pour en faire, libre de tout droit d’auteur et autre copyright, un roman béton et d’ajouter ainsi une nouvelle œuvre à sa série en manque d’un quatrième tome.
Enfin, La Cible n’y a pensé, mais il serait peut-être approprié d’adjoindre la ville de Tanger à ce récit. Son passé récent de ville internationale convoitée par les puissances, sa population cosmopolite de l’époque, sa position qui offre une vue panoramique féerique sur le détroit de Gibraltar, principal accès à la Méditerranée feraient bien dans le décor.