L’USFP rattrapée par l’instinct de survie

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La direction de l’USFP, a voulu profiter du 60ème anniversaire de la création du Tihad pour lancer une grande opération de reconstruction. La date du 29 octobre, date de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka a été choisie pour inscrire cette démarche dans le cadre de « la fidélité à l’histoire du parti ». La direction veut que la fidélité s’accompagne d’un espoir de reconstruction, peut-être témeraire mais qui existe. Le slogan c’est « réconciliation et ouverture ». Ouverture sur la société s’entend.

La majorité des structures du parti y répondent favorablement, tout en maintenant la critique de la gestion actuelle. L’un des éléments c’est que Driss Lachgar s’est engagé sur un calendrier qui peut étonner : 

  • Le 29 octobre comme date nationale

  • Chaque région peut tenir son évènement à la date propice, la région du grand Casablanca l’organise le 25 octobre, celle du Souss-Massa début novembre

  • Le 30 novembre fin de l’opération avec recensement des militants encartés, réorganisation des structures, élection des Bureaux. 

  • Dès le mois d’avril nomination de la commission préparatoire du prochain congrès

Intox et diffamation

Cette dernière prouesse est le point cardinal de l’approche pace que la commission préparatoire éclipse le bureau politique qui n’aura plus à gérer que les affaires courantes. Beaucoup de militants, sans doute animés de l’instinct de survie, acceptent de s’engager dans ce processus, la personne du premier secrétaire n’étant plus un enjeu. Bien qu’il soit loin d’être exempt de tout reproche. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Il y a ceux qui font du départ de Driss Lachgar un préalable et réclament un congrès extraordinaire, voie bouchée parce que le règlement intérieur est bien fixé. Il y a ceux qui roulent pour Ben Atik, mais ils ont un faible impact. Il y a surtout Mohamed El Yazghi qui décidemment tient à sa revanche et qui veut avec les siens, promouvoir à nouveau la dictature de Chami. 

Cela se passe dans une configuration nauséabonde. L’internet et la presse écrite utilisent les fake-news pour torpiller la démarche. Ainsi Driss Lachgar aurait proposé sa personne, Yazghi et Youssoufi auraient appelé le palais pour refuser, le Souss et la Chaouia seraient en sécession. Tout est faux. 

La question qui se pose c’est qui est derrière ce flot d’intox ? Réponse argumentée la semaine prochaine. 

JB

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