Un CHU et une fac de médecine à Laâyoune soulignent le sens d’une appartenance !

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Etablissement de référence s’étendant sur une superficie de 180.000 m2, Le CHU sera doté d’une capacité de 500 lits, 14 blocs opératoires et six pôles d’excellence.

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Par Mohamed TOUZANI (MAP avec Quid)

Laâyoune - Parcourir des centaines de kms jusqu’à Marrakech ou Agadir pour se soigner ou suivre une formation supérieure en médecine ou pharmacie sera bientôt un lointain souvenir pour les populations de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra.

Depuis la réintégration du Sahara au Maroc en 1975, les habitants de Laâyoune, mais aussi ceux de Boujdour, Tarfaya et Es-Semara, réclament un Centre hospitalier et universitaire (CHU) et une faculté de médecine et de pharmacie.

C’est aujourd’hui chose faite. Le Maroc a fait le choix audacieux du développement pour améliorer les conditions de vie des Sahraouis et consacrer l’ancrage définitif de cette partie de son territoire dans son giron naturel et historique.

Les investissements consentis aussi bien par l’Etat que par le service privé marocain et étranger ont radicalement changé le visage du Sahara marocain.

Ceux qui ont quitté Laâyoune ou Dakhla il y a une ou deux décennies et y sont revenus ces ne reconnaîtront plus ces deux cités qui ont connu un développement urbain fulgurant, grâce notamment à la forte impulsion donnée par le nouveau programme de développement des provinces du Sud, lancé en 2015 par le Roi Mohammed VI pour une enveloppe budgétaire de plus de 77 milliards de dhs.

Le CHU et la faculté de médecine de Laâyoune comptent, avec la voie express Tiznit-Laâyoune et le port Dakhla-atlantique, parmi les projets les plus emblématiques et les plus ambitieux de cette vaste stratégie de développement qui n’a laissé de coté aucun secteur ou petit village de ce vaste territoire.

Pour un investissement colossal de près de 1,5 milliard de dhs, les travaux de ces deux chantiers avancent selon le calendrier établi au premier coup de pioche, donné il y a 5 ans.

Le CHU, dont l’ouverture est prévue en 2022, a nécessité, à lui seul, un budget de 1,2 milliard de dhs.

Il a l’ambition de répondre aux besoins de l’ensemble de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, en matière de couverture sanitaire, mais aussi des deux autres régions du Sud, à savoir Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Eddahab.

Une fois opérationnel, il réduira considérablement la pression qui s’exerce sur d’autres centres hospitaliers, en particulier le CHU de Marrakech.

Cet établissement de référence, qui s’étend sur une superficie de 180.000 m2, sera doté d’une capacité de 500 lits, 14 blocs opératoires et six pôles d’excellence.

Pour la faculté de médecine et de pharmacie, elle accueillera ses premiers étudiants dès la prochaine rentrée universitaire. Et le ministère de l’Enseignement supérieur vient de lancer officiellement les candidatures pour le concours d’accès à cette faculté.

Erigée sur une superficie de 10 ha pour un budget de 257 millions de dhs, cette faculté est composée de plusieurs amphithéâtres, de laboratoires spécialisés, de centres de recherche, de salles de soutenance et de thèses, de séminaires et de travaux dirigés.

L’édification de cette faculté s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie ambitieuse du Maroc visant à former 3.300 médecins par an, pour doubler la densité médicale et passer de 6 à 10 médecins pour 10.000 habitants.

En intensifiant la réalisation des grands projets au Sahara, un effort mené de pair avec une action diplomatique soutenue qui a permis de conforter la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur le Sahara comme l’ont fait les Etats-Unis, le Maroc creuse le sens d’une appartenance et vide encore plus de tout sens le projet séparatiste.

 

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