Cas par Karim : Et c’est le ballon que l’on accuse de n’être gonflé que de vent (Vidéo)

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A la fin du match contre le Maroc, les joueurs algériens, fairplay et élégants tout au long de la rencontre, ont obéi aux ordres et arboré après leur victoire footballistique les drapeaux de la Palestine…

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Le cas d’aujourd’hui concerne l’instrumentalisation du sport par la politique, par les politiciens, bref par les chefs d’Etat et autres dirigeants de pays. Si ce n’est pas normal, c’est du moins de bonne guerre…

La relation entre la politique et le sport a toujours été très étroite voire fusionnelle. Les anciens grecs organisaient entre les cités grecques des jeux afin d’honorer chaque 4 années le Dieu Zeus sur le site religieux d’Olympie, à l’époque où le sport était encore au service des Dieux véritables maîtres des cités grecques.

Les Romains qui ont aboli ces jeux, ont créés dans la suite des grecs ‘’moins virils’’, leurs arènes où gladiateurs et fauves, dans une cruauté et des violences inouïes, se livraient batailles jusqu’à ce que mort s’en suive. Les empereurs, les riches sénateurs et les prêtres du culte impérial finançaient ces combats sportifs de l’époque souvent à l’occasion de fêtes religieuses…

Dans les temps modernes, les jeux olympiques de Berlin en 1936 prirent rapidement une tournure politique. Adolf Hitler, Reichsführer au summum de sa gloire en fit une vitrine pour l’idéologie nazie et pour la supériorité de la race aryenne. 

En pleine guerre froide, les jeux olympiques de Moscou en 1980 furent boycottés par plus d’une cinquantaine de pays poussé par les Etats-Unis afin de dénoncer l’invasion de l’Afghanistan par l’armée rouge. En 1984, les jeux de Los Angeles une quinzaine de pays en rendent sa monnaie à Washington pour le boycott des jeux de Moscou…

Aux jeux olympiques de Pékin, utilisés par le parti communiste pour vendre le modèle de développement de la Chine et la renaissance de la nation chinoise, comme pour le futur Mondial du Qatar, censé démontrer que le soft power d’un petit pays peut valoir celui des grandes nations, le sport est devenu un levier principal dans la diplomatie, mais également dans la gestions des crises politiques et sociales internes… 

Chez nous, les Arabes, comme chez les latino-américains, c’est le football, érigé en quasi-religion, qui a été largement instrumentalisé. En 2009, un grave conflit surgit entre deux pays arabes : L’Algérie et l’Egypte. Dans les médias de la région, il va largement dépasser le conflit israélo-palestinien…

Dans la presse des deux pays tous les superlatifs guerriers sont de sortie : revanche historique, justice divine, affaire de dignité… Il s’agissait juste d’un match de football. Un match barrage joué à Khartoum en présence du représentant spécial du président Bouteflika et des deux fils de Hosni Moubarak. Fort heureusement, des milliers de kilomètres séparent les deux pays frères…sinon, c’est à une guerre de football comme celle qui a éclaté entre le Salvador et la Bolivie en 1969 qu’on aurait assisté. 

Il y a quelques jours, une brillante équipe nationale d’Algérie a remporté la Coupe Arabe de football. Une compétition certes agréée par la FIFA, néanmoins mineure dans le calendrier international. Lors de son match contre le Maroc, les joueurs algériens ont arboré après leur victoire footballistique les drapeaux de la Palestine. Le message véhiculé par la presse algérienne à la solde de son régime est celle d’une Algérie pro Palestine battant un Maroc pro Israël. Les supporters s’enflamment et les réseaux sociaux confirment…

A la fin, les membres de l‘équipe algérienne de football reçus à Alger en vainqueurs n’ont pas dédié leur trophée en or à la Palestine ou aux Palestiniens. C’est qu’entretemps ces derniers et leur cause sont passés aux oubliettes de la courte mémoire des dirigeants algériens.

Et l’histoire retiendra que la coupe gagnée sur un terrain de football avec beaucoup de mérite passe sous le nez du président en titre aux mains d’un très vieux général algérien qui sans avoir gagné d’élections, dirige en véritable patron un pays de jeunes, économiquement sinistré. Arborer un trophée qu’il n’a pas gagné a suffi à faire oublier à ce général et la Palestine et le fait qu’il n’avait rien à faire sur une image avec un président, il est vrai prétendument élu, recevant de jeunes joueurs méritants….  Ainsi va le ballon rond.

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