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Coronavirus: Quand l'industrie marocaine réalise des prouesses (Jeune Afrique)
Paris - Une usine d’éthanol remise en état en une semaine, des usines de textile qui se reconvertissent pour la confection de masques, une unité industrielle qui lance une chaîne de production de respirateurs artificiels… l’industrie marocaine s’est adaptée à la pandémie du coronavirus et réalise des prouesses, écrit dimanche le magazine Jeune Afrique.
"Adapter l’outil industriel pour la confection de produits devenus vitaux – et faisant l’objet de guerres commerciales entre puissances mondiales en cette ère de pandémie – a été une approche adoptée par plusieurs sociétés industrielles marocaines", encouragées par les pouvoirs publics, souligne la publication éditée à Paris.
Ainsi, pas moins de 500 respirateurs artificiels, 100 % « Made in Morocco », sont en cours de fabrication sur les chaînes de la Société d’étude et de réalisation mécanique de précision (SERMP), (…), une filiale d'un groupe français, qui fabrique depuis 2005 des ensembles mécaniques aéronautiques et qui a su adapter son unité de l’aéropôle de Nouaceur pour faire œuvre utile durant crise sanitaire, indique l’hebdomadaire panafricain.
Jeune Afrique avance également l’exemple d’une société de la zone industrielle de Sidi Maarouf, qui a déjà pu se réinventer, par le passé, après l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique en 2016 et qui, maintenant, adapte sa production à la conjoncture actuelle en mobilisant ses machines pour la fabrication de masques de protection avec un process 100 % marocain.
D’autres structures se sont elles aussi adaptées à la nouvelle conjoncture pour répondre à l’objectif fixé par le ministère d’atteindre avant la fin de la semaine une production de 5 millions de masques par jour, relève encore l’hebdomadaire. « De quoi largement couvrir les besoins du royaume en quelques semaines et permettre une exportation des masques made in Morocco », soutient-il.
Selon Jeune Afrique, ces prouesses industrielles ont été rendues possibles grâce à une implication financière des pouvoirs publics. « Outre la subvention du prix des masques de protection (réglementé à 8 dirhams, le pack de dix) par le fonds spécial de lutte contre le coronavirus, un programme de soutien financier a été lancé en faveur des TPME investissant dans la fabrication de produits et équipements nécessaires pour faire face à la pandémie », indique la publication.