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Deux ONG sollicitent l’ONU quant aux violations dont sont victimes les enfants à Tindouf
Deux ONG internationales ont attiré ce jeudi 9 mars, l'attention du conseil des droits de l'Homme de l'ONU sur les violations graves dont sont victimes les enfants dans les camps de Tindouf, au sud-ouest algérien.
Les nombreux crimes subis en toute impunité par des enfants innocents ne peuvent pas faire l’objet d’une prescription, mais doivent être exposés et leurs responsables poursuivis. Tel est l'appel lancé par le Comité International pour le Respect de la Charte Africaine des droits de l’Homme (CIRAC) et l'organisation Action Internationale pour la Paix et le Développement dans la région des grands Lacs (AIPD).
Prenant la parole devant le conseil au nom du CIRAC, la militante sahraouie Aicha Douihi a cité le cas de Tataha Ment Mohamed sur le territoire mauritanien en 1976 alors qu’elle n’avait pas plus de 5 ans. « Cette petite fille a subi toutes sortes de traitements inhumains, en plus des travaux forcés », a indiqué Aicha Douihi, présidente de l’observatoire du Sahara pour la paix, la démocratie et les droits humains.
Elle a également évoqué l'enlèvement en 1979 de Safia Ment El Hissan qui avait moins de treize ans quand des milices du polisario ont attaqué le véhicule de son père résidant à l'époque à Assa-Zag, près de Guelmim. Ment El Hissan a été violée avant d’être séquestrée par l'un des responsables des séparatistes, qui l'a ensuite tuée dans une tentative de dissimuler la grossesse survenue suite au viol.
Par ailleurs, le défenseur des droits de l'Homme, Abdelouahab Gain Brahim s'est exprimé au nom de l'AIPD pour déplorer la situation intenable dans les camps de Tindouf, un territoire fermé aux observateurs et mécanismes internationaux des droits humains.