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L’opposition tunisienne dénonce les récentes arrestations en vertu d’une loi jugée liberticide
Les partis fustigent les tentatives de museler toutes les voix libres
Tunis - Des partis de l’opposition en Tunisie ont dénoncé les récentes arrestations ayant ciblé des journalistes, des avocats et des activistes en vertu d’une loi contestée par plusieurs organisations professionnelles dans le pays.
Dans une déclaration conjointe relayée par les médias locaux, huit formations d’opposition ont réclamé le retrait du décret-loi 54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication en lien avec l’arrestation récente de deux chroniqueurs à la radio pour des accusations de diffamation.
Les partis ont fustigé les tentatives "de museler toutes les voix libres dans les rangs des activistes, des journalistes et des avocats", appelant à libérer "les détenus politiques".
Et de dénoncer les deux interventions policières effectuées dans les locaux de la Maison de l’avocat à Tunis, exprimant leur solidarité avec les avocats dans "la lutte pour l’indépendance de leur profession et de la justice" en Tunisie.
La semaine dernière, la Maison de l’avocat à Tunis a été le théâtre de deux arrestations musclées de robes noires, déclenchant une grève générale des avocats dans les différents tribunaux et juridictions du pays pour protester contre une telle dérive.
Cette récente vague répressive ciblant les robes noires, n’épargne pas les journalistes dont deux présentateurs et chroniqueurs radio ont été écroués récemment pour des accusations de diffamation et de diffusion de fausses informations, en vertu de cette loi relative à la lutte contre les délits liés aux systèmes d’information et de communication.