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Le soliloque du président algérien Abdelmadjid Tebboune devant la secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a fait l’objet d’une première parution (écrite) dans le site du Département d’Etat américain. Une version audio puis audiovisuelle a ensuite circulée. Certains y ont vu une ‘’fuite’’ des services algériens pour montrer le successeur de Abdelaziz Bouteflika dans la posture de président que peu de gens veulent encore lui reconnaitre. C’est raté semble-t-il tant on a vu un président tantôt gémissant, tantôt arrogant distribuant les bons et mauvais points aux pays de la région. La Mauritanie a obtenu un zéro pointé, la Tunisie s’est vue gratifiée de l’apanage d’être le seul pays qui ressemble à l’Algérie dans la région, tandis que le Maroc… tandis que le Maroc… c’est comme d’habitude et peut-être un peu moins que d’habitude. Ce qui est pour Tebboune un exploit. Mais de maladresse en maladresse le président algérien a raté sa sortie, puisque de l’avis de Abdou Semmar, directeur d’Algérie Part, l’exhibition n’a pas eu en Algérie l’effet escompté, voire plutôt un effet boomerang contreproductif. Avec lui et avec Oualid Kébir, analyste algérien installé à Oujda, Karim Douichi (Maghreb Intelligence) et Naïm Kamal (directeur de Quid.ma) en débattent depuis Rabat à la lumière de la visite au Maroc et en Algérie d’Antony Blinken.