Algérie : Du même au pareil

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La diplomatie algérienne n’est plus bicéphale. Le ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Ramtane Laamamra, a été effacé au profit de son « second », Abdelkader Messahel qui s’occupait au sein de ce département des Affaires maghrébines, de l’Union Africaine et de la ligue arabe.

Vu de Rabat, ce changement ne peut être vu que comme un non évènement. Ce n’est pas aux Affaires étrangères que se conçoit la politique d’Alger à l’égard du Maroc. Abdelkader Messahel, Ramtane Laamamra ou avant lui Mourad Medelci, c’est du même au pareil.

Mais ce changement indique qu’en matière de diplomatie, l’Algérie peine à retrouver ses marques. Nostalgique d’un passé, celui de la guerre froide, où elle était considérée comme l’un des fers de lance du tiers monde, elle n’a pas cessé de se démener pour retrouver ses auréoles. Avec des résultats plus que mitigés.

Bien que de trois ans l’ainé de Ramtane Laamara qui fait en 65, Abdelkader Messahel n’a la carrure diplomatique de son prédécesseur qui compte parmi les dinosaures de la diplomatie de son pays. Mais c’est certainement parce qu’il est resté figé dans son passé diplodocusien que R. Laamamra n’a pas été à la hauteur de ce que la présidence, qui en a fait un ministre d’Etat, attendait de lui.

Fort en gueule, et présumé fort en thème, c’est contre le Maroc que le désormais ancien ministre a fourbi ses armes. Alger attendait de lui une forte capacité à contrer l’action du Maroc à l’international et notamment sur le continent africain. En vain.

Mais est-ce sa faute ou celle de tout un système resté prisonnier des schèmes et des schémas des années soixante, soixante-dix ?