Si c’était à refaire…

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Le PPS a organisé le 13 octobre son université annuelle sur « Les impératifs d’un modèle de développement démocratique, efficient et équitable ». Pour un thème aussi compliqué que complexe, les héritiers de Ali Yata ont eu pour guest star l’ancien ministre des Finances (1986 – 93), Mohamed Berrada, l’unique et l’inégalable qui a marqué l’histoire du Maroc par sa supervision du plan d’ajustement structurel.

Qui mieux que lui, au moment où tout le monde n’a à la bouche que le « nouveau modèle de développement » alors qu’il est déjà en route, pour donner le ton et le la de ce que pourrait être la vision d’un parti qui depuis la chute du mur de Berlin a perdu l’essentiel de ses repères.

« Le pays a besoin d’un minimum de patriotisme économique », a-t-il asséné aux camarades auxquels on n’avait pas vraiment besoin de forcer la main sur ce registre, mais sûrement que de cette tribune l’ancien ministre s’adressait à ses pairs de la sphère des opérateurs économiques. « Maroc d’abord ! », s’est exclamé sur un ton trumpien Mohamed Berrada qui   naturellement ne faisait pas que traduire l’America first de Donald Trump.

Ce que doit être ce Maroc d’abord, la cheville ouvrière du plan d’ajustement structurel en a une idée à laquelle on donnerait Dieu sans confession : « Un modèle où on parlera moins de croissance et plus de développement, où la qualité deviendrait un critère plus pertinent que la quantité, un modèle qui place l'homme au centre de toute préoccupation, un modèle, où on cherchera à se moderniser sans s’occidentaliser […], un modèle qui verrait l'économie verte submerger l'économie financière, le concept de bien-être dominer celui du bien-avoir, un modèle où l’économie sociale et solidaire envahit peu à peu les domaines de l’économie financière. »

Une belle tirade pour un beau rêve qu’on peut résumer tau réveil en une phrase : Un Maroc où les équilibres nutritionnelles de la population primeraient sur les équilibres macro-économiques, n’est-ce pas M Berrada ?  

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